Nomination inappropriée : Le désordre règne au sein de l’armée nationale
Bangui, 26 mai 2023 (CNC) — Le récent épisode de nomination inappropriée au sein de l’armée nationale de la République centrafricaine soulève des questions sur le fonctionnement de l’institution. La nomination du commandant Hervé ROUMON, un pilote de l’armée de l’air, à la tête du douzième Bataillon d’Infanterie Territoriale (BIT-12), a suscité des critiques et des interrogations quant à la logique derrière cette décision. En enquêtant sur les dessous de cette nomination, une image de désordre, d’un règlement de compte et de mauvaise gestion émerge, mettant en lumière les divisions internes et les problèmes de compétence qui affligent l’armée nationale centrafricaine.
Des nominations basées sur des intérêts personnels et Le désordre règne au sein de l’armée
La nomination du commandant Hervé ROUMON, un pilote de l’armée de l’air, à la tête d’une unité d’infanterie soulève des doutes quant à la cohérence et à la compétence des décideurs politiques et militaires du pays. Comment un pilote d’avions de combat peut-il diriger efficacement des troupes au sol ? Cette question légitime souligne le désordre qui règne au sein de l’armée nationale. L’enquête révèle que la nomination de ROUMON est le résultat d’un conflit personnel avec le général Johnson Sakama, sous-chef d’État-major chargé des opérations.
Un conflit sur des questions de fonds :
Le commandant Hervé ROUMON occupait auparavant le poste de chef de la cellule du commandement des opérations au sein de l’État-major, avec des responsabilités importantes dans l’affectation des soldats pour sécuriser les sites miniers chinois dans le pays. En échange de ces services, d’après nos sources bien renseignées, les Chinois ont fait un don financier au commandant ROUMON. Cependant, le général Sakama exigeait une part de cet argent, ce que ROUMON a catégoriquement refusé. Ce différend financier semble avoir conduit à la décision du général Sakama de remplacer ROUMON, en le proposant à la tête d’un bataillon d’infanterie territoriale, un choix clairement inapproprié.
Des conséquences préoccupantes pour l’armée nationale :
Cette nomination inappropriée du commandant Hervé ROuMON met en lumière un problème plus large de division et d’incompétence au sein de l’armée nationale. Le général Sakama, qui n’a jamais commandé une unité de combat, ni n’a mis les pieds en province, est l’un des instigateurs de cette division. Il est impératif de souligner que ces erreurs de nomination affaiblissent considérablement l’armée nationale, mettant en péril sa capacité à défendre le pays.
Le cas du Lieutenant-colonel DJIM DOUM Alain Charly :
Un autre exemple troublant de nomination inappropriée est celui du Lieutenant-colonel DJIM DOUM Alain Charly, formé en transmission, mais nommé à la tête d’un bataillon d’honneur. Cette décision incompréhensible souligne davantage le manque de cohérence et de professionnalisme dans les nominations au sein de l’armée. Le Lieutenant-colonel a refusé cette nomination, soulignant son incompétence dans ce domaine spécifique.
La nécessité d’une nomination basée sur les compétences pour éviter Le désordre règne au sein de l’armée
La République centrafricaine doit s’interroger sur ses pratiques de nomination au sein de l’armée nationale. Les nominations ne doivent pas être motivées par des intérêts personnels, des rivalités ou des vengeances, mais plutôt par les compétences et l’expertise des officiers. Il est crucial que chaque officier soit nommé à un poste correspondant à sa spécialité et à son expérience, afin de garantir l’efficacité et la cohésion de l’armée.
Le désordre généralisé au sein de l’armée nationale de la République centrafricaine, illustré par des nominations inappropriées telles que celle du commandant Hervé ROUMON et du Lieutenant-colonel DJIM DOUM Alain Charly, soulève des préoccupations quant au fonctionnement de cette institution vitale pour la stabilité du pays. Des divisions internes et des erreurs de gestion compromettent la capacité de l’armée à remplir ses missions essentielles. Il est essentiel de mettre en place des réformes pour garantir que les nominations soient basées sur les compétences et l’expérience, afin de renforcer l’armée nationale centrafricaine et d’assurer la sécurité du pays.
Par Alain Nzilo
Directeur de publications
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