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Mercenaires en Monnaie : L’Économie Centrafricaine sous le Poids du Groupe Wagner

Mercenaires en Monnaie : L’Économie Centrafricaine sous le Poids du Groupe Wagner

 

 

 

Bangui, 26 avril 2024 (CNC)

 “Quelle est la véritable emprise d’un groupe de mercenaires sur un état souverain ? En plongeant au cœur de l’Afrique, on découvre l’influence préoccupante du Groupe Wagner, une entité militaire privée russe, sur la République Centrafricaine. Loin d’être simplement des alliés de circonstance, ces mercenaires ont transformé le pays en une zone où les enjeux géopolitiques et les luttes pour les ressources précieuses se mêlent étroitement aux affaires internes, poussant la nation vers un état de désarroi économique presque irréversible.”

 

Contexte de la Présence du Groupe Wagner :

 

“Le Groupe Wagner a fait son entrée en République Centrafricaine sous le prétexte de sécuriser le régime contesté du président putschiste Faustin-Archange Touadéra, menacé par divers groupes rebelles. Rapidement, leur rôle a dépassé la simple assistance militaire. En s’assurant le contrôle de zones riches en or et en diamants, ces mercenaires ont commencé à exploiter les ressources vitales du pays, consolidant ainsi leur influence tout en s’enrichissant. Parallèlement, leur présence soulève des questions sur la souveraineté du pays, car ils opèrent souvent en dehors des cadres légaux et éthiques internationaux habituels, entraînant ainsi la République Centrafricaine dans une spirale de dépendance et de compromission.

 

Pression Économique sur la RCA :

 

Pour subvenir aux besoins du Groupe Wagner, le gouvernement de Touadéra puise massivement dans le trésor public. Chaque semaine, des millions sont alloués pour leur logement, nourriture, et autres nécessités, creusant ainsi la dette nationale qui a grimpé de 800 à 900 milliards en un an. Ces dépenses conséquentes réduisent les fonds disponibles pour des services essentiels, exacerbant la précarité économique déjà alarmante de la République Centrafricaine.

 

Réaction de la Communauté Internationale :

 

Face à cette gestion contestable des finances publiques, les institutions internationales telles que le FMI et la Banque mondiale, ainsi que les partenaires européens, manifestent leur réticence à financer un trésor qui semble indirectement soutenir des activités mercenaires. Cette méfiance internationale aggrave l’isolement de la République Centrafricaine, limitant son accès à des aides vitales et compliquant davantage sa situation économique et diplomatique.

 

Répercussions Domestiques :

 

La gestion financière en réponse aux exigences du Groupe Wagner a conduit à l’instauration de nouvelles taxes qui pèsent lourdement sur la population centrafricaine. Des prélèvements supplémentaires sur les téléphones mobiles, les connexions Internet, et même les transactions financières électroniques, comme celles effectuées via Orange Money ou Télécel money, ont été imposés à hauteur de 1%. Ces mesures fiscales, bien que destinées à financer prétendument le système sanitaire du pays, aggravent la charge sur les citoyens déjà confrontés à des défis économiques majeurs, augmentant le mécontentement et la tension sociale dans le pays.

 

Gestion des Finances Publiques et Augmentation de la Dette

 

Face à l’ampleur des dépenses nécessaires pour soutenir le Groupe Wagner, le gouvernement de Touadéra a dû explorer d’autres avenues financières. En plus des taxes accrues, il a contracté des emprunts auprès de partenaires régionaux, exacerbant ainsi la dette nationale. De 800 milliards en 2022, la dette a grimpé à 900 milliards en 2023. Cette escalade de la dette soulève des inquiétudes sur la viabilité financière du pays à long terme et sur les défis que cela pose pour la gestion économique future de la République Centrafricaine.

 

Perspectives

 

La République Centrafricaine se trouve à un moment crucial de son histoire. Alors que le président putschiste Touadéra continue de solliciter des fonds pour compenser les dépenses engendrées par le soutien du Groupe Wagner, la tension avec la communauté internationale et le fardeau financier accru sur les citoyens pourraient mener à une crise plus profonde. Il est impératif de réévaluer cette dépendance à une force étrangère qui, bien qu’offrant une protection, pousse le pays dans une spirale de dette et de dépendance. La question demeure : jusqu’où peut-on aller avant que le coût de cette sécurité ne devienne insoutenable ?”

 

Par Alain Nzilo

Corbeaunews Centrafrique

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