APA-Bangui (Centrafrique) 2014-06-23 12:15:04 – Des épouses de soldats des Forces armées centrafricaines (FACA) en poste à Birao, dans l’extrême nord de la Centrafrique, une zone menacée de reprise des hostilités par une rébellion en gestation, ont pris d’assaut, lundi, la devanture de la résidence de la cheffe de l’état sise à Ngaragba, proche de la prison centrale de Bangui dans le 7è arrondissement, pour demander la relève des troupes stationnées dans cette zone.
Aux dernières nouvelles, « l’aérodrome de Birao est passé ce lundi 23 juin sous le contrôle de cette rébellion qui est lourdement équipée», a confié à APA un des soldats joint au téléphone.
Une rébellion en gestation à Birao, dans l’extrême nord de la République centrafricaine (RCA), a lancé le 16 juin dernier un ultimatum de 15 jours aux Forces armées centrafricaines (FACA) et à celles du Soudan, qui constituent les Forces tripartites Tchad-RCA-Soudan, leur demandant de se désengager et libérer les lieux.
Cette rébellion composée majoritairement de généraux dissidents de la Coalition Séléka, selon les informations recueillies, a menacé d’attaquer les positions des forces ciblées si elles ne quittent Birao.
« Faites quelque chose pour vos militaires, nos maris», maman la présidente, a lancé une des épouses de militaires rappelant : « nos époux ont passé déjà deux ans à Birao sans être relevés ».
Le ministre de la défense, le général Théophile Tchimangoa, qui suivait cette marche pacifique, est intervenu pour prendre cinq déléguées pour les accompagner dans la résidence présidentielle.
Les forces multinationales basées à Birao ont pour mission de contrôler les flux migratoires aux frontières Tchad-RCA-Soudan, d’y assurer la sécurité des personnes et des biens et précisément du site d’exploration pétrolière de Boromata à Birao.
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