Mali. Le président Keita annonce sa démission à la télévision nationale

Publié le 18 août 2020 , 11:55
Mis à jour le: 18 août 2020 11:55 pm
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta

 

Bangui, République centrafricaine, 19 août 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Quelques heures après avoir été arrêté par des militaires en révolte, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé sa démission et la dissolution du Parlement et du gouvernement.

 

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi sa démission et la dissolution du Parlement et du gouvernement. | EPA-EFE/LUDOVIC MARIN / POOL MAXPPP OUT

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi sa démission et la dissolution du Parlement et du gouvernement, quelques heures après avoir été arrêté par des militaires en révolte.

« Je voudrais à ce moment précis, tout en remerciant le peuple malien de son accompagnement au long de ces longues années et la chaleur de son affection, vous dire ma décision de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions, à partir de ce moment », a dit le président Keïta dans une allocution diffusée par la télévision nationale ORTM. « Et avec toutes les conséquences de droit: la dissolution de l’assemblée nationale et celle du gouvernement », a-t-il ajouté.

Le président Keïta, arrêté en compagnie de son Premier ministre Boubou Cissé en fin d’après-midi et emmené dans le camp militaire d’où était partie une mutinerie en début de journée, est apparu vers minuit sur la télévision publique ORTM, portant un masque sur la bouche.

S’adressant d’une voix grave aux citoyens maliens et aux militaires de tout rang, il a déclaré avoir oeuvré depuis son élection en 2013 à redresser le pays et à « donner corps et vie » à l’armée malienne, confrontée depuis des années aux violences jihadistes.

Puis il a évoqué les « manifestations diverses » qui depuis plusieurs mois ont réclamé son départ, faisant des victimes, estimant que « le pire en a résulté ».

« Ai-je réellement le choix? »

« Si aujourd’hui il a plu à certains éléments de nos forces armées de conclure que cela devait se terminer par leur intervention, ai-je réellement le choix ? M’y soumettre, car je ne souhaite qu’aucun sang ne soit versé pour mon maintien aux affaires », a-t-il dit. 

« C’est pourquoi je voudrais en ce moment précis, tout en remerciant le peuple malien de son accompagnement au long de ces longues années et la chaleur de son affection, vous dire ma décision de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions, à partir de ce moment ».

« Et avec toutes les conséquences de droit: la dissolution de l’assemblée nationale et celle du gouvernement », a-t-il ajouté.

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