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Loi des Finances 2024 : Dans l’obscurité totale, les députés centrafricains avaient travaillé à l’aveuglette

Loi des Finances 2024 : Dans l’obscurité totale, les députés centrafricains avaient travaillé à l’aveuglette

 

Les députés centrafricains travaillant dans le noir après la coupure d'électricité lors de l'examen du projet de loi des finances 2024
Les députés centrafricains travaillant dans le noir après la coupure d’électricité lors de l’examen du projet de loi des finances 2024

 

 

Bangui, 23 janvier 2024 (CNC) – Dans un éclairage littéral de la situation politique à l’Assemblée nationale centrafricaine, les projecteurs ne sont pas braqués sur les débats cruciaux, mais plutôt sur l’obscurité totale qui règne lors de l’examen de la loi des Finances 2024. Cette scène saisissante révèle une réalité choquante et met en lumière la négligence flagrante envers la deuxième institution du pays. 

  

Au cœur de cette obscurité se trouvent des députés, les élus du peuple, qui se voient contraints de travailler comme des esclaves du Roi, tard dans la nuit et dans un noir, sans électricité lors de l’examen du projet de loi de finances 2024. Comme des esclaves qui ne peuvent rien s’opposer à leur maître, l’examen du projet de cette loi de finance 2024 était devenu, pour ces élus du peuple, un exercice périlleux. Contraints de finaliser la lecture des documents ce même jour, ces représentants du peuple utilisaient leurs téléphones comme lampes-torches, une image saisissante de l’inadéquation des infrastructures au sein même du cœur du régime de Faustin Archange Touadera. 

  

La question cruciale émerge : comment les députés peuvent-ils sérieusement analyser les textes d’une loi contenant des chiffres dans de telles conditions d’obscurité ?  

 

L’absence de générateur à l’Assemblée nationale soulève des interrogations sur les priorités du régime de Touadera. Les coupures d’électricité récurrentes devraient inciter à une réflexion urgente sur l’infrastructure essentielle nécessaire pour mener à bien les affaires parlementaires. 

  

Les commentaires acerbes des citoyens centrafricains sur les réseaux sociaux à la publication de l’image reflètent un mécontentement grandissant. Certains estiment qu’il aurait été justifié de suspendre la séance face à cette situation, soulignant que les députés ne devraient pas accepter des conditions de travail aussi dégradantes et que salissantes. L’utilisation des téléphones comme source d’éclairage pour lecture pose également la question de la qualité de l’analyse des textes de loi dans de telles circonstances. 

  

En un mot, l’image de l’Assemblée nationale centrafricaine plongée dans l’obscurité pour discuter des finances nationales est une honte indéniable. Si les députés sont les gardiens des intérêts du peuple, comment peuvent-ils sérieusement remplir leur rôle dans de telles conditions ? C’est un appel à l’action, à une remise en question urgente des priorités gouvernementales. Cette obscurité parlementaire n’est pas seulement physique mais symbolique, soulignant la nécessité pressante d’une lumière nouvelle sur la gestion des ressources et la considération envers ceux qui sont élus pour servir la nation. 

 

 

 

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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