MSF alerte sur les déplacés de l’Extrême nord du Cameroun
Bangui ( République centrafricaine ) – Médecins sans frontières attire l’attention sur la situation des déplacés dans la commune de Logone-Birni, située l’extrême Nord du Cameroun. Selon l’organisation, le 10 août dernier, un affrontement intercommunautaire a poussé les populations à fuir la région. Si depuis, la situation sécuritaire s’est améliorée, les humanitaires restent tout de même mobilisés pour apporter leur assistance aux déplacés.
Le docteur Modeste Koku Tamakloe estle responsable de la mission de Médecins sans frontières sur place. Il répond aux questions de Carole Assignon./////////////.
Le 10 août dernier, il y a eu un affrontement entre les communautés Goum et Arabes suite à un litige foncier dans le département de Logone et Chari, dans la région de l’Extrême-Nord, et cette situation a entraîné de nombreux déplacements de populations vers d’autres localités. Certaines personnes ont traversé la frontière vers le Tchad. Malheureusement, il y a eu des blessés. Il y a eu également des morts dans la communauté de façon générale./////////////.
DW: Le calme est de retour actuellement dans la région, mais MSF reste mobilisé pour assister les déplacés. De combien de personnes parle-t-on et dans quelles conditions vivent-elles ?/////////////.
Au début des affrontements, on a parlé de près de 30.000 personnes qui se sont déplacées, éparpillées, certains du côté du Cameroun, dans la capitale du département qui est Kousséri, et à d’autres personnes qui ont traversé de l’autre côté de la frontière vers le Tchad. Mais vers la fin du mois, beaucoup de personnes ont retourné chez eux et certaines personnes sont encore restées parce que certains villages ont été détruits et ces personnes ont trouvé refuge dans les familles d’accueil dans des villages avoisinants./////////////.
DW: Comment ces personnes sont-elles prises en charge?/////////////.
Nos équipes ont effectué un certain nombre de consultations et pris en charge près de séquenceurs blessés au niveau de l’hôpital de Kousséri, avec certains cas qui auraient pu aller chercher vers l’hôpital de N’Djamena. De façon générale, nous sommes en période de pic, au niveau de la zone de l’Extrême-Nord. Actuellement, les pathologies les plus prises en charge sont le paludisme, la diarrhée, quelques maladies de peau et des blessures occasionnées par le conflit.
Avec DW français
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