L’Inflation alimentaire frappe Nola : Le manioc devient un luxe inabordable

Publié le 4 novembre 2023 , 7:00
Mis à jour le: 4 novembre 2023 2:57 pm

L’Inflation alimentaire frappe Nola : Le manioc devient un luxe inabordable

 

Chargement d’un camion venu de Bangui dans la ville d’Ippy dans la Ouaka. Crédit photo : Moïse BANAFIO / CNC

 

 

 

Bangui, 05 novembre 2023 (CNC) – La montée en flèche des prix du manioc et la rareté de l’oignon à Nola, dans la préfecture de la Sangha-Mbaéré, au sud-ouest de la République centrafricaine, suscitent des inquiétudes croissantes parmi les habitants de la ville. Le manioc, aliment de base pour de nombreuses familles centrafricaines, est devenu de plus en plus cher, ce qui rend la vie difficile pour de nombreux ménages déjà confrontés à des difficultés économiques.

 

Avant cette crise, une demi-cuvette de manioc coûtait 1500 francs CFA, mais elle est désormais vendue à 2500 francs CFA, une augmentation significative qui pèse lourdement sur les budgets des familles. De plus, l’oignon, un ingrédient essentiel dans de nombreuses cuisines, est devenu quasiment introuvable sur les marchés locaux, ce qui a entraîné une spéculation de la part des revendeurs.

 

La hausse des prix du manioc et la pénurie d’oignons sont le résultat de plusieurs facteurs, dont la dégradation des routes et les intempéries qui ont touché la région. Les routes endommagées ont entravé le transport des produits alimentaires, provoquant une rareté sur les marchés. Les agriculteurs, incapables de cultiver suffisamment de manioc, ont été contraints d’augmenter les prix pour compenser leurs pertes. Cette situation a mis les revendeurs dans une position délicate, les obligeant à augmenter leurs tarifs pour couvrir leurs coûts et réaliser un bénéfice.

 

Janet Zongambango, une résidente de Nola, exprime son inquiétude face à cette crise alimentaire. Elle témoigne que les prix du manioc ont presque doublé, passant de 1500 à 2500 francs CFA pour une demi-cuvette, ce qui rend difficile pour de nombreuses familles de se nourrir de manière adéquate. La situation économique est devenue insoutenable pour de nombreuses personnes, et la souffrance due à la hausse des prix se fait ressentir profondément.

 

Les commerçants et revendeurs de manioc à Nola sont également touchés par cette situation. Lillian Basolo, vendeuse de manioc, explique que les agriculteurs ont augmenté les prix en raison des intempéries qui ont affecté leurs récoltes. Au lieu de vendre à 2000 francs CFA, les agriculteurs exigent maintenant 2270 francs CFA, ce qui oblige les revendeurs à proposer le manioc à 2500 francs CFA pour réaliser un bénéfice.

 

En ce qui concerne les oignons, leur rareté est principalement due aux saisons de pluie et de sécheresse. Pendant la saison sèche, les cultivateurs produisent généralement une quantité abondante d’oignons, tandis que la saison des pluies entraîne une diminution de la production. Cette variation saisonnière provoque une augmentation des prix et rend les oignons difficiles à trouver à des prix abordables.

 

La population de Nola, confrontée à un faible pouvoir d’achat, appelle le gouvernement à intervenir et à trouver des solutions pour atténuer cette crise alimentaire. Les habitants sont préoccupés par la possibilité d’une insécurité alimentaire à l’avenir, et ils espèrent que des mesures seront prises pour stabiliser les prix des denrées de base et assurer un accès équitable à la nourriture pour tous.

 

Par Bertrand Siri

 

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