Ligue des Champions : Entre Europe et Afrique, il n’y a pas match
Paris, le 27 Mai 2017
Par : Corbeau News
C’est un choc des cultures. D’un côté la toute puissante Ligue des Champions Européenne, et de l’autre, le Tout Puissant Mazembe. La comparaison entre les deux compétitions internationales est difficile tant les deux coupes sont diamétralement opposées.
Bien que sur le sol Africain la compétition soit soutenue par le géant pétrolier Total, le prestige de la compétition est nettement moins important. Quatre poules de quatre équipes s’affrontent seulement, contre huit poules de quatre équipes en Europe. Des formats différents donc, pour arriver, au bout, à des différences énormes en termes de retombées économiques.
Pour 2017 la CAF, Confédération Africaine de Football, a décidé de d’augmenter les récompenses promises au vainqueur, pour atteindre la somme de 2,5 millions de dollars contre 1,5 millions auparavant. Un beau montant, bien loin cependant des chiffres annoncés par l’UEFA pour la Ligue des Champions au format Européen. 15 millions d’euros pour le vainqueur, 11 millions pour le finaliste. Une comparaison suffit à mettre en avant le fossé qui sépare les deux continents. La victoire en phase de groupe est dotée à hauteur de 1,5 millions. N’importe quelle équipe gagnant un match de la coupe internationale en Europe est autant récompensée qu’un finaliste en Afrique.
Par effet domino, les investisseurs les plus riches ont toqué aux portes des plus grands clubs avec un objectif, remporter l’UEFA Champions League. Et malgré les sommes mirobolantes engagées, la récompense n’est pas toujours au bout. Bwin a analysé l’argent mis à disposition des clubs et l’impact qui en a découlé. Depuis le titre de Chelsea en 2011, l’Angleterre a toujours été la nation à investir le plus et pourtant, le titre lui échappe. Seule cette dernière saison et l’investissement majeur de l’Italie (surtout représenté par la Juventus Turin) a mis un terme à la domination britannique.
Et c’est justement tout le paradoxe. L’argent est une constante dans le football. Etre riche ne signifie pas être champion, mais être champion signifie souvent que l’on a investi de l’argent. Le mauvais exemple anglais l’atteste. Bwin.fr l’explique : « Lors des cinq dernières campagnes, les équipes de la Premier League n’ont pas une seule fois réalisé la meilleure marge bénéficiaire. »
D’un côté, la Ligue des Champions Total qui déchaine les foules vouant des cultes à des clubs tels que le Tout Puissant Mazembe. De l’autre, la Ligue des Champions UEFA avec ses flots d’argents qui créent des champions substituables les uns aux autres. Sur le modèle africain, la victoire est prestigieuse car dénuée d’enjeu économique très important. Sur le modèle européen, certains clubs font des efforts pour une qualification dans la coupe et obtenir des miettes substantielles. Qui n’a jamais entendu en Europe : « l’important, c’est la qualification pour l’UEFA Champions League » pour ensuite aligner la saison suivante une équipe dénuée de toute compétitivité.