L’Héritage des Cinq Verbes de Barthelemy Boganda : Les Recommandations des Étudiants de l’Université de Bangui
Bangui, 03 septembre 2023 (CNC) – Au cœur de la République Centrafricaine, une réflexion profonde a récemment émergé de l’Université de Bangui. Sous la sage coordination du professeur Bernard Simiti, des étudiants se sont réunis pour explorer une question cruciale : Que reste-t-il des cinq verbes prononcés par Barthelemy Boganda, le président fondateur de la République Centrafricaine ?
Les cinq verbes en question – logés, nourris, vêtus, instruits, et soignés – tracent le chemin vers un avenir meilleur pour le peuple centrafricain. Ces verbes, bien plus que des mots, sont les fondations sur lesquelles Boganda avait bâti sa vision d’une nation prospère et unifiée. Ainsi, les étudiants se sont engagés à évaluer la situation actuelle de ces idéaux et à formuler des recommandations pour faire revivre leur essence.
Les étudiants ont été divisés en cinq groupes, chacun se penchant sur l’un des verbes de Boganda. L’instruction a été particulièrement scrutée. Les constatations sont claires : le système éducatif de la République Centrafricaine connaît des difficultés. Les étudiants ont identifié plusieurs problèmes majeurs et ont formulé des recommandations innovantes pour les résoudre.
Premièrement, ils ont préconisé la création d’un comité de lutte contre la corruption dans le système éducatif. La corruption est un fléau qui entrave la qualité de l’éducation et qui doit être éradiqué pour permettre aux élèves de prospérer. De plus, ils ont souligné l’importance de renforcer les compétences des enseignants, qui sont les architectes de l’avenir des élèves. Une éducation de qualité dépend en grande partie de l’expertise des enseignants.
Dans un effort pour promouvoir l’identité culturelle et linguistique de la République Centrafricaine, les étudiants ont proposé l’intégration de la langue sango dans le système éducatif. En enseignant la langue maternelle aux élèves, la nation peut renforcer son unité et sa fierté nationale. En outre, l’enseignement de la mémoire a été mis en avant, afin de préserver l’histoire et la culture de la nation pour les générations futures.
Un autre défi majeur réside dans le manque d’infrastructures scolaires et universitaires adéquates. Les étudiants ont plaidé en faveur de l’expansion de ces infrastructures, garantissant ainsi un accès équitable à l’éducation pour tous les citoyens, quel que soit leur lieu de résidence.
Le professeur Bernard Simiti, qui a modéré ces débats constructifs, a souligné l’importance de ces recommandations. Il a rappelé les paroles de Boganda, qui avaient exhorté à former des individus capables de contribuer au développement efficace du pays. Cependant, il a également souligné que certaines pratiques douteuses, telles que l’emploi de maîtres-parents peu qualifiés, ont persisté dans le système éducatif, entravant ainsi la réalisation de cet objectif.
Bien que des progrès aient été accomplis depuis l’époque de Boganda, il est indéniable que de nombreux défis subsistent. Cependant, l’initiative de ces étudiants est un pas courageux vers la concrétisation des cinq verbes de Boganda. Elle vise à encourager la jeunesse centrafricaine à réfléchir sur ces idéaux et à les inciter à devenir des acteurs du changement pour leur nation bien-aimée.
L’héritage de Barthelemy Boganda est profondément ancré dans l’âme de la République Centrafricaine, et les étudiants de l’Université de Bangui ont montré que cet héritage est plus que de simples mots. C’est un appel à l’action, une promesse de progrès et un engagement envers un avenir meilleur. Les cinq verbes de Boganda continuent d’illuminer le chemin vers une République Centrafricaine prospère, éduquée, et épanouie.
Par Prisca VICKOS
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