L’Exploitation sexuelle du Président Touadera par les casques bleus rwandais, que dit la Minusca ?
Bangui, 21 juin 2023 (CNC) — La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) est sous le feu des critiques depuis sa récente décision de rapatrier les casques bleus tanzaniens accusés d’exploitation sexuelle. Cette réaction apparente de la Minusca soulève des interrogations quant à son traitement des affaires similaires, notamment l’exploitation sexuelle par les casques bleus rwandais, y compris celle impliquant le président Faustin Archange Touadera. Cette apparente différence de traitement ne manque pas de susciter l’étonnement et la frustration parmi les Centrafricains.
Une série de rapatriements controversés
La décision récente de la Minusca de rapatrier les casques bleus tanzaniens accusés d’exploitation sexuelle n’est pas la première du genre. Les casques bleus congolais de la RDC et les casques bleus gabonais ont également été rapatriés par le passé suite à des allégations similaires. Pourtant, malgré ces précédents, la Minusca n’a pas encore pris de mesures concrètes concernant les casques bleus rwandais, suscitant l’incompréhension au sein de la population centrafricaine.
Les abus sexuels impliquant les casques bleus rwandais
Selon des témoignages relayés par les Centrafricains et confirmés par des nombreuses sources crédibles, les casques bleus rwandais auraient commis des abus sexuels sur le président Faustin Archange Touadera ainsi que sur d’autres citoyens centrafricains depuis 2019. Les entourages du Président de la République Faustin Archange Touadera ont affirmé qu’un casque bleu rwandais, après une exploitation sexuelle de grande ampleur, avait même eu un enfant avec le président lui-même. Ces révélations sont choquantes et soulèvent des questions sur l’ampleur de ces abus sexuels et sur le rôle de la Minusca dans cette affaire.
Le silence troublant de la Minusca
Face à ces allégations troublantes, la Minusca a été critiquée pour son manque de transparence et de réactivité. Les Centrafricains se demandent pourquoi la mission onusienne semble fermer les yeux et les oreilles sur ces graves accusations impliquant les casques bleus rwandais. Certains vont même jusqu’à affirmer que l’exploitation sexuelle perpétrée par ces derniers dépasse celle des casques bleus congolais, gabonais ou tanzaniens.
Vers une remise en question de l’efficacité de la Minusca
La réaction controversée de la Minusca face à l’exploitation sexuelle présumée par les casques bleus rwandais remet en question l’efficacité et l’intégrité de la mission onusienne en République centrafricaine. Les Centrafricains, déjà éprouvés par des années de conflit et d’instabilité, estiment que la Minusca ne parvient pas à protéger adéquatement la population contre ces abus répugnants. Cette situation risque de miner davantage la confiance des Centrafricains envers la mission de maintien de la paix des Nations Unies.
La réaction de la Minusca à l’exploitation sexuelle présumée par les casques bleus rwandais suscite l’étonnement et la colère parmi la population centrafricaine. Alors que d’autres casques bleus ont été rapatriés par le passé pour des accusations similaires, la Minusca n’a pas encore pris de mesures décisives concernant les casques bleus rwandais. Ce silence troublant soulève des questions sur l’engagement de la Minusca à lutter contre l’exploitation sexuelle et à garantir la sécurité des citoyens centrafricains. Il est essentiel que des enquêtes approfondies soient menées et que des mesures concrètes soient prises pour mettre fin à ces abus et restaurer la confiance de la population envers la mission onusienne.
Par Gisèle MOLOMA
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