“Les Requins de Centrafrique ” : La milice de la terreur qui dévore les libertés en Centrafrique
Bangui, CNC. Dans les eaux troubles de l’Oubangui à la rivière Mpoko, une nouvelle espèce de prédateurs a fait son apparition. Les “Requins de la Centrafrique”, milice créée au printemps 2019, sont devenus les exécuteurs des basses œuvres d’un régime qui ne tolère plus aucune dissidence. Opérant en meute et frappant dans l’ombre, ces jeunes fanatisés du parti présidentiel se sont transformés en une véritable force de terreur, symbole d’une dérive autoritaire qui ne dit plus son nom.
Les dents de la répression : “Les Requins” de la Centrafrique
Officiellement “dissous” depuis 2020mais plus actifs que jamais, les Requins incarnent la face la plus sinistre du régime Touadéra. Cette milice, constituée principalement des membres du parti présidentiel, opère en parfaite coordination avec la garde présidentielle et les mercenaires de Wagner, formant un triangle mortel pour toute voix dissidente.
Les Requins de Centrafrique : une machine à terroriser bien huilée
Leur mode opératoire est d’une efficacité glaçante. Les enlèvements nocturnes sont leur spécialité, ciblant particulièrement les militaires d’origine gbaya, ou encore les Goula, voir Peul ainsi que d’autres militaires soupçonnés de sympathie avec l’opposition démocratique ou armée. Les victimes, quand elles réapparaissent, portent les marques de tortures sophistiquées, témoignant d’une formation “professionnelle” en matière de sévices.
L’impunité totale des Requins de Centrafrique
Les Requins de Centrafrique jouissent d’une impunité absolue. Ils circulent librement même pendant le couvre-feu, leurs véhicules sans plaques d’immatriculation narguant les forces de l’ordre régulières. Les autorités judiciaires, terrorisées et même parfois complices, détournent systématiquement le regard de leurs exactions.
Les Requins de Centrafrique : une structure opaque mais efficace
Derrière leur apparente spontanéité se cache une organisation minutieuse. Les liens avec le sommet de l’État sont évidents, plusieurs conseillers présidentiels étant régulièrement cités comme leurs véritables commanditaires. Le financement et l’équipement de ce groupe témoignent d’un soutien institutionnel massif.
La terreur comme stratégie politique
Les Requins de Centrafrique excellent dans l’intimidation politique. Leurs cibles privilégiées sont les activistes de la société civile, les journalistes indépendants et les opposants politiques. La simple menace de leur intervention suffit souvent à faire taire les voix critiques.
Une fusion mortelle avec Wagner
La collaboration entre les Requins de Centrafrique et les mercenaires de Wagner a créé une synergie mortelle. Les premiers fournissent le renseignement local, les seconds apportent expertise militaire et technologies de surveillance. Cette alliance transforme chaque opération en une traque implacable.
La militarisation de la jeunesse
Plus inquiétant encore est le recrutement constant de nouveaux membres, principalement parmi les jeunes désœuvrés. Le groupe leur offre pouvoir, impunité et avantages matériels, créant une nouvelle génération formatée à la violence politique.
Les Requins de Centrafrique : une menace pour la démocratie
L’existence même des Requins de Centrafrique signe l’échec de l’État de droit en RCA. Cette milice institutionnalise la violence politique, transformant des citoyens en bourreaux de leurs compatriotes sous couvert de “patriotisme”.
La terreur au quotidien
“Ils peuvent frapper n’importe où, n’importe quand”, confie un activiste sous couvert d’anonymat. Les Requins de Centrafrique ont créé une atmosphère de peur permanente à Bangui, où même les conversations privées sont désormais surveillées.
Les Requins de Centrafrique : un modèle qui fait école
Plus grave encore, le “modèle Requins” inspire d’autres régimes de la région. Cette privatisation de la répression politique, combinant milices locales et mercenaires étrangers, pourrait préfigurer une nouvelle forme d’autoritarisme en Afrique centrale.
Une menace pour l’avenir
Les Requins de Centrafrique ne sont pas qu’une milice de plus dans le paysage centrafricain. Ils représentent une mutation inquiétante où la violence politique s’institutionnalise sous couvert de défense du régime. Leur existence même menace les fondements de la démocratie en RCA.
Les Requins de Centrafrique incarnent la dérive d’un régime qui a choisi la terreur comme mode de gouvernance. Leur impunité totale, leur brutalité croissante et leurs liens étroits avec le pouvoir en font les symboles d’une nouvelle forme d’autoritarisme où la violence milicienne remplace l’État de droit. La RCA risque de payer pendant des générations le prix de cette militarisation de sa jeunesse au service de la répression politique.
Par Alain Nzilo
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