Le régime de Faustin Archange Touadéra : quand la justice devient une arme de musellement de l’opposition
Bangui, 20 décembre 2023 (CNC) – Le régime du président putschiste Faustin Archange Touadera continue de faire des vagues avec ses manœuvres pour écraser l’opposition et maintenir son emprise sur le pouvoir. La dernière farce juridique mise en scène par son gouvernement est une tentative désespérée de faire taire un député de l’opposition, M. Dominique Yandocka, en le traînant devant les tribunaux sur des allégations de complot et de coup d’État. Le tout, bien sûr, sous le prétexte d’une prétendue enquête préliminaire.
Une enquête préliminaire à sens unique
Selon le procureur de la République, les premières investigations ont révélé que M. Yandocka aurait eu des discussions avec un groupe de personnes bien identifiées, dans le but de mobiliser de l’argent et d’acheter des équipements militaires en vue de renverser le gouvernement. On nous demande de croire que ce député aurait secrètement mobilisé une armée de poche, probablement composée de licornes et de lutins, pour s’emparer du pouvoir. Mais où sont donc passés les preuves tangibles de cette incroyable accusation ?
La “fragrance” de l’injustice
Le procureur Foukpio tente de justifier cette arrestation en se référant à l’article 105 de la constitution de 2023, qui permet d’arrêter un député en flagrant délit sans l’autorisation de l’Assemblée nationale. Cependant, il omet de mentionner que cette disposition est conçue pour des cas de crimes graves commis en flagrance, et non pour des suppositions tirées par les cheveux.
Manipulation des faits judiciaires ?
L’interview du procureur ne fait que renforcer les doutes quant à la manipulation de la justice à des fins politiques. Malgré l’absence de preuves concrètes, le député Yandocka est retenu en détention, et les personnes avec lesquelles il aurait conspiré restent en liberté. Cette incohérence flagrante suggère une utilisation sélective du droit pour éliminer les voix dissidentes.
L’immunité parlementaire en question
Le fait que M. Yandocka ait été arrêté alors qu’il bénéficie de l’immunité parlementaire soulève également des questions sur le respect des droits fondamentaux. L’accès à son domicile sans avocat et la perquisition effectuée sans mandat sont autant de violations présumées de ses droits. Tout cela dans un pays où la justice devrait être un pilier fondamental de la démocratie.
L’affaire de M. Dominique Yandocka est un exemple tristement éclairant de la manière dont certains régimes utilisent la justice pour museler l’opposition politique et écraser toute voix discordante. Dans une véritable démocratie, le débat politique devrait se dérouler dans les assemblées législatives, et non pas dans les tribunaux. Il est grand temps que la République Centrafricaine rétablisse la justice et la démocratie, au lieu de les utiliser comme outils de répression politique.
Par Gisèle MOLOMA
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