Le MLPC dénonce la conception raciste de la citoyenneté dans le projet de constitution de Touadera
Bangui, 17 juillet 2023 (CNC) – En République centrafricaine, le projet de la nouvelle constitution du Président Faustin Archange Touadera continue de susciter des réactions mitigées. L’une des principales préoccupations concerne les dispositions relatives à la citoyenneté, accusées par le MLPC (Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain) d’être fondées sur une conception raciste et raciale. Cette accusation soulève des inquiétudes quant à la discrimination potentielle à l’égard des citoyens centrafricains en fonction de leur sexe, de leurs opinions et de leurs origines.
Le MLPC dénonce une conception raciste et raciale de la citoyenneté :
Pour l’honorable Martin Ziguelé, président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain, le MLPC, en tant que membre de l’Internationale socialiste et de l’Alliance progressiste internationale, se positionne fermement contre les dispositions de la citoyenneté contenues dans le projet de la nouvelle constitution. Selon le MLPC, il est inacceptable que la Constitution d’un pays discrimine ses propres citoyens en fonction de critères tels que le sexe, les opinions ou les origines des parents. Ces dispositions sont qualifiées de racistes et constituent une menace pour la diversité et l’unité du peuple centrafricain.
La nécessité de préserver la diversité :
Le parti MLPC insiste sur le fait que les Centrafricains doivent pouvoir jouir pleinement de leur citoyenneté, indépendamment de leur couleur de peau, de leur origine ethnique ou de leur appartenance politique tel que définit par la loi portant code de la nationalité du pays. La diversité culturelle et ethnique de la République centrafricaine est une richesse qui doit être préservée et célébrée. En limitant l’accès à la citoyenneté en fonction de critères discriminatoires, le projet de la nouvelle constitution de Faustin Archange Touadera, risque de diviser la société et de créer des tensions inutiles.
Le souvenir de Boganda et la menace d’une répétition de l’histoire :
Le MLPC invoque le nom de Barthélemy Boganda, figure emblématique de l’histoire centrafricaine, pour illustrer les dangers d’une conception raciste de la citoyenneté. Boganda a lutté toute sa vie pour l’unité et l’égalité de tous les citoyens centrafricains, sans distinction de race ou d’origine. Le MLPC met en garde contre le fait de “tuer Boganda une deuxième fois”, faisant référence à une éventuelle répétition des erreurs du passé qui ont mené à la marginalisation et à l’exclusion de certains groupes de la société centrafricaine.
Il y’a lieu de rappeler que le projet de la nouvelle constitution du Président Touadera soulève des préoccupations légitimes en ce qui concerne les dispositions relatives à la citoyenneté. Le MLPC dénonce fermement ces dispositions, les qualifiant de racistes et de discriminatoires.
Pour la société civile, il est essentiel de préserver la diversité culturelle et ethnique de la République centrafricaine afin de garantir l’unité et l’égalité de tous les citoyens. En réfléchissant aux leçons de l’histoire, notamment à travers l’héritage de Barthélemy Boganda, il est primordial de veiller à ce que les principes fondamentaux de justice, d’égalité et de respect des droits de l’homme soient respectés dans la constitution finale.
Par Gisèle MOLOMA
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