Le HCC, gardien de la communication ou gardien du pouvoir ?
Bangui, 13 juillet 2023 (CNC) – Depuis quelques jours, une correspondance étonnante a été révélée, mettant en lumière les activités du Président du Haut Conseil de Communication (HCC) de la République centrafricaine, Monsieur José Richard Pouambi. Cette lettre, adressée au Ministre de la Communication et des Médias, soulève des questions intéressantes sur la neutralité et l’impartialité de cette institution.
Dans cette missive, Monsieur Pouambi exprime son regret face aux déclarations diffusées par la Radio Centrafrique en faveur du « OUI » lors du référendum sur la nouvelle Constitution du pays. Le Président du HCC souligne que cette diffusion est illégale puisque la campagne référendaire n’a pas encore été officiellement ouverte. Il rappelle également que tous les médias de service public doivent se conformer aux lois régissant la liberté de communication en République centrafricaine.
Cependant, ce qui est le plus ironique dans cette situation, c’est que Monsieur Pouambi lui-même est membre de l’équipe de campagne pour le « OUI ». En tant que tel, il a clairement perdu sa neutralité et son impartialité, remettant ainsi en question la crédibilité de l’institution qu’il préside.
Il est évident que le Président du HCC est impliqué activement dans la promotion du « OUI » à la nouvelle Constitution. Il est même allé jusqu’à participer aux activités de collecte de fonds pour soutenir cette campagne. Alors que le peuple centrafricain s’attend à une institution telle que le HCC pour garantir la neutralité et l’équité, Monsieur Pouambi a choisi son camp sans aucune gêne.
Il est également déconcertant de constater que les ressources de l’État, y compris les bâtiments officiels, sont utilisées prématurément pour la campagne en faveur du « OUI ». Cette situation soulève des interrogations quant à la loyauté du Ministre de la Communication, qui devrait empêcher de telles pratiques partisanes.
Ceci dit, la correspondance du Président du Haut Conseil de Communication, Monsieur José Richard Pouambi, met en évidence un manque flagrant de neutralité et d’impartialité de la part de l’institution qu’il préside. Il est essentiel que les dirigeants centrafricains se soucient davantage de l’intérêt du peuple plutôt que de promouvoir leurs propres agendas politiques. Le peuple centrafricain mérite mieux et doit exiger des responsables politiques qu’ils agissent de manière éthique et équitable.
Par Prisca VICKOS
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