Le démantèlement de la barrière de Wantiguira: une nouvelle aube pour la ville de Bouar».

Publié le 9 avril 2024 , 5:05
Mis à jour le: 9 avril 2024 3:23 am

Le démantèlement de la barrière de Wantiguira: une nouvelle aube pour la ville de Bouar».

 

Wantiguira, entrée de la ville de Bouar, dans la Nana-Mambéré. CopyrightCNC
Wantiguira, entrée de la ville de Bouar, dans la Nana-Mambéré. CopyrightCNC

 

Bangui, 10 avril 2024 (CNC)  

 Un habitant de Boire, sourire aux lèvres, partage sa joie quelques minutes après le démantèlement de cette barrière illégale à Wantiguira : « Enfin, le chemin de la liberté est ouvert. Cette barrière n’était rien d’autre qu’un obstacle à notre vie quotidienne.

 

Dans la préfecture de la Nana-Mambéré, à plus de 450 kilomètres de Bangui, la capitale centrafricaine, un événement important s’est déroulé lundi à 8 kilomètres à l’entrée de la ville de Bouar, capitale provinciale de ladite préfecture. La barrière de Wantiguira, synonyme de violence et d’oppression pour les riverains et des usagers de ces voies, a été officiellement démantelée. Cette décision, fortement soutenue par le gouvernement centrafricain, a été accueillie avec un immense soulagement et une immense joie par la population locale.

 

La barrière en question était devenue un symbole d’abus de pouvoir, où douaniers, policiers, soldats FACA et gendarmes imposaient des taxes exorbitantes sur les biens des citoyens voyageant entre Boire et d’autres localités telles que    Baoro, Bozoum ou encore Bangui  ou au sens inverse.

Ces prélèvements illégaux, sanctionnés ni plus ni moins que par une décision  des plus hautes autorités centrafricaines, pesaient lourdement sur les épaules de la population, érodant jour après jour leur confiance envers les forces de l’ordre. La décision de démonter cette barrière de Wantiguira n’a pas été prise à la légère. Elle résulte d’un acte officiel signé par le premier ministre, classant l’existence même de cette barrière comme illégale.

L’opération de démontage a été exécutée par une brigade spécialement chargée de cette mission, marquant la fin d’une ère de racket organisé sous le couvert de contrôles routiers.  Les réactions à cette nouvelle ne se sont pas fait attendre. La joie exprimée par les habitants de Bouar était palpable, une joie qui reflète le soulagement d’un fardeau enfin levé

« Cette barrière nous volait notre liberté et notre argent. Aujourd’hui, nous pouvons enfin respirer », déclare Ousman, un transporteur sur l’axe Bouar-Bozoum, soulignant le poids économique et psychologique que représentait la barrière de Wantiguira.

 

Cependant, cette action n’a pas été sans conséquences. Le délégué des transporteurs locaux, accusé par les forces de l’ordre d’avoir “trahi” leur cause en informant Bangui de leurs agissements, se trouve désormais sous la menace directe de ces mêmes forces. Cette tension souligne l’ampleur des enjeux et des intérêts en jeu autour de cette barrière.

Du côté des forces de l’ordre, les sentiments sont mitigés. Si certains reconnaissent la nécessité de cette mesure pour rétablir la justice, d’autres expriment leur frustration :

« C’était un moyen de maintenir l’ordre, mais nous comprenons la décision », confie un policier sous couvert d’anonymat.

 

L’impact de cette action va bien au-delà du simple démantèlement d’une structure physique. Il symbolise la lutte contre la corruption et les abus de pouvoir, rétablissant un lien de confiance entre les citoyens et le gouvernement.

« Nous attendions ce moment depuis longtemps. C‘est une victoire pour nous tous », témoigne Bienvenu Zanda, évoquant la fin d’une ère de prélèvements forcés.

 

Rappelons que le démantèlement de la barrière de Wantiguira n’est pas seulement la suppression d’un obstacle physique, c’est le début d’une nouvelle ère pour la ville de Boire et ses habitants. Cette action illustre l’engagement du gouvernement centrafricain envers ses citoyens, promettant un avenir où règnent la justice et la liberté.

 

Par Gervais Lenga

 

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