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« Le DÉCRET  CRÉANT UN COMITÉ CHARGÉ DE « RÉDIGER » UNE NOUVELLE CONSTITUTION doit être abrogé »

 

Pour monsieur Martial PABANDJI , Président d’une association de la société civile, le DÉCRET N°. 22.348 DU 26 AOÛT 2022, CRÉANT UN COMITÉ CHARGÉ DE « RÉDIGER » UNE NOUVELLE CONSTITUTION doit être abrogée »

 

Rédigé par D. Y. Ibrahimm

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 30 août 2022

 

Un DÉCRET  CRÉANT UN COMITÉ CHARGÉ DE « RÉDIGER » UNE NOUVELLE CONSTITUTION  crée polémique

 

Pour maître Crépin Mboli-Goumba, Président de la PATRIE, coordinateur du bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC), l’acte posé par le Président de la République est une haute trahison.

« Crépin Mboli-Goumba. ‪@CrepinMboli⁩. Le PR vient de trahir le peuple, en signant un décret pour rédiger une nouvelle Constitution . Le voilà désormais renégat à sa propre Nation », affirme monsieur Crépin Mboli-Goumba, tout en ajoutant qu’il appelle désormais à cette Nation trahie de se lever pour défendre la démocratie.

Même son de cloche du côté de monsieur Martial Pabandji. D’après lui, le Décret présidentiel mérite simplement d’être contesté devant le Conseil d’État et simultanément devant la Cour Constitutionnelle pour motif « d’atteinte à la constitution centrafricaine » ou pour « coup d’État constitutionnel »! Et par voie de conséquence, le même décret renverse toutes les Institutions républicaines existantes basées sur la Constitution actuelle du 30 mars 2016! En plus de mots simples, le décret visé suspend et supprime l’ancienne constitution avec toutes les Institutions pour « rédiger » une nouvelle constitution qui sera datée de 2022… sûrement.

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« Nous étions encore dans ce nuage tapageur et cette mélodie laconique anti et pro constitution avec la création tous azimuts de groupes, de blocs ou de coalition quand, tout à coup, nous découvrîmes par voie de partage et de presse la publication d’un Décret créant un Comité pour passer à l’acte.

 

Notre premier choc était d’abord la composition des membres dudit Comité dont la majorité de la corporation n’a pas été consultée ou prévenue. Car, au vu des nombreuses manifestations et contestations, il en ressort clairement qu’aucun parti politique de l’opposition n’adhère à l’idée d’une quelconque activité sur la constitution actuelle en #RCA ».

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Touadera viole son serment

 

Le deuxième choc était celui de constater la signature de ce décret par notre Président de la République chef de l’État, Pr Faustin Archange #TOUADERA, celui-là même qui avait juré précédemment lors de ses deux investitures à la manette de la destinée de notre Nation, de respecter, d’honorer et de considérer cette #Constitution. C’était non seulement en chef d’État, mais aussi en Enseignant d’Université (les enseignants et les banquiers sont réputés pour être des hommes de parole); puis en serviteur de Dieu (réputé respecter le serment). Le nom et la signature me confirment donc l’approbation et l’appropriation du projet en cours par l’Élu de la Nation. Quelle histoire? Quelle tragédie? Quel étrange destin pour la RCA ? Le DÉCRET  CRÉANT UN COMITÉ CHARGÉ DE « RÉDIGER » UNE NOUVELLE CONSTITUTION est tout simplement le viol de la constitution de notre pays.

 

Polémique autour de la rédaction d’une nouvelle constitution

 

« Le troisième choc le plus étouffant et époustouflant qui nous amène à écrire ces quelques lignes est surtout le titre même du décret qui porte à croire et à comprendre que nos dirigeants partent CARRÉMENT SUR LA RÉDACTION D’UNE NOUVELLE CONSTITUTION EN #CENTRAFRIQUE.

 

Rédiger un texte signifie que le texte n’existe pas encore. Et par voie de conséquence, il s’agit purement et simplement le fait d’écrire sur une feuille toute blanche une Constitution à venir de la République centrafricaine! Rédiger selon la définition même du Larousse revient à mettre quelque chose par écrit, alors que la chose est absente et elle est à naître, à accoucher. Rédiger revient enfin à écrire, à formuler ou à composer l’inexistant, l’irréel, etc. Décidément, nous allons encore plus loin que ce qu’on imaginait. Nous ne sommes donc plus dans un schème de modification, de correction, de réécriture, mais clairement de RÉDACTION d’une nouvelle Constitution ! La messe est donc dite », précise Monsieur Martial Pabandji, tout en ajoutant que Ce Décret le conduit aisément en tant que citoyen, en tant qu’enseignant d’université, en tant qu’Élite de notre pays à confirmer certains doutes.

« il n’y a aucune urgence à modifier ou à rédiger une Constitution en Centrafrique que ce soit par référendum ou par d’autres moyens. Nous n’avons pas les moyens pour sortir 7 milliards de francs CFA pour un référendum constitutionnel ! Mettons en place les dernières Institutions recommandées et voulues par cette Constitution que sont le #Sénat et les régions et Communes par les élections locales. Quitte à attendre les élections groupées de décembre 2025 pour cumuler avec un référendum constitutionnel, mais consensuel ! », relève monsieur Martial Pabandji. Ceci dit, le DÉCRET  CRÉANT UN COMITÉ CHARGÉ DE « RÉDIGER » UNE NOUVELLE CONSTITUTION doit être tout simplement abrogé.

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