Le chef du détachement des FACA à Ouadda-Maïkaga, un adjudant, souffrant de la maladie mentale, tue froidement un jeune avec son arme de service
Bangui, CNC. Un nouveau drame ensanglante Ouadda-Maïkaga, dans la préfecture de la Haute-Kotto. Un soldat des Forces armées centrafricaines (FACA) a froidement abattu un jeune auxiliaire de l’armée dimanche soir. Ce crime s’ajoute à une longue liste d’exactions commises par ceux censés protéger la population.
FACA à Ouadda-Maïkaga : une accusation de sorcellerie meurtrière.
L’adjudant chef du détachement militaire, en proie à des troubles inquiétants, maladie mentale, pipi dans le pantalon, kaka et vomissements, a consulté un marabout local. Ce dernier lui aurait désigné un coupable pour son prétendu envoûtement. Sans preuve, le militaire a décidé de se faire justice.
Un témoin rapporte : « Quand l’adjudant FACA à Ouadda-Maïkaga était venu rencontrer et s’expliquer au jeune, celui-ci ne comprenait pas l’accusation, il croyait que c’était une blague » . Le soir du drame, vers 22h, alors que la victime rentrait d’un match de football, les soldats l’ont arrêté. L’adjudant est allé chercher son arme à la base avant de revenir exécuter le jeune homme de trois balles.
Les FACA à Ouadda-Maïkaga, bourreaux de leurs auxiliaires.
Ce meurtre n’est pas un acte isolé. Les habitants affirment qu’il s’agit du sixième auxiliaire de l’armée tué par les FACA à Ouadda-Maïkaga. Un résident, sous couvert d’anonymat, dénonce : « À chaque fois ils fabriquent des raisons et puis ils tuent » .
Les exactions des militaires ne se limitent pas aux meurtres. Vols et violences sont monnaie courante. Un commerçant de Ouadda-Maïkaga témoigne : « Ils viennent comme ça, ils touchent, ils braquent les gens, ils prennent les affaires des gens » .
La population au bord de la révolte.
La colère gronde face à ces violences répétées. Un habitant avertit : « Ça risque de dégénérer un jour où ils récupèrent tous les FACA en otage, ou c’est quoi, ils les tuent tous » .
Comme à Ouadda-Maïkaga, à Sam-Ouandja également, une source locale confirme le risque : « Les soldats FACA, s’ils gardent ce même comportement, risquent d’être pris en otage un jour par la population en colère » . L’incorporation de miliciens Azandé du sud-est dans l’armée aggrave la situation. La source explique : « Ces militaires sont en réalité des miliciens Azandé incorporés soi-disant par le gouvernement dans l’armée. Ils n’aiment pas ces zones, ils veulent retourner dans leur localité du Haut-Mbomou. Ils croyaient qu’en faisant un tel dégât, ils pourraient être délocalisés de la zone du nord-est » .
Les autorités doivent agir urgemment pour enrayer cette spirale de violence des FACA à Ouadda-Maïkaga avant qu’elle ne dégénère en affrontements ouverts. La protection des civils doit redevenir la priorité des FACA, sous peine de perdre toute légitimité aux yeux de ceux qu’elles sont censées défendre.
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