L’affaire Piri – Touadera : quand la mafia des produits pétroliers s’enracine en RCA
Quand la nepotisme prend le volant, la justice se retrouve au bord de la route. Cette phrase trouve un écho particulier en République Centrafricaine, où le ministre Arthur Piri, orchestré par son oncle, le président putschiste Faustin Archange Touadera, a imposé un prétendu monopole exclusif à Neptune Oil, évinçant sans préavis les marketeurs nationaux. Une politique qui soulève une tempête de questions sur les véritables bénéficiaires de ce contrat mafieux.
Quand la cupidité prime sur l’intérêt national
La crise du carburant qui secoue depuis plusieurs mois la République Centrafricaine est une affaire qui dépasse les simples fluctuations de marché. Au cœur de cette tempête, le ministre Arthur Piri, avec l’aval de son oncle, le président Faustin-Archange Touadera, orchestre une mafia carburante qui paralyse économiquement le pays.
Il s’avère que le ministre Piri a scellé une entente douteuse avec Neptune Oil S.A., une société camerounaise, conférant à cette dernière un monopole exclusif sur l’importation des produits pétroliers. L’annonce de cette convention a été faite le 29 septembre 2023, suivie d’un arrêté ministériel daté du 3 octobre qui interdit à tous les marketeurs locaux de poursuivre leurs importations, réduisant ainsi leurs opérations à de simples activités de distribution interne.
Ce stratagème a immédiatement éveillé des soupçons de corruption et de népotisme. Alors que le pays fait face à une pénurie artificielle de carburant, aggravée par cette manipulation du marché, les marketeurs légitimes, qui avaient auparavant obtenu l’autorisation présidentielle pour importer et vendre des produits pétroliers, se retrouvent soudainement mis au banc, leurs investissements et leurs contributions fiscales ignorés.
Le ministre Piri, non content de bannir la concurrence, semble également tirer profit personnellement de cette pénurie orchestrée. Des témoignages concordantes, accablants et vérifiées indiquent que Piri vendrait du carburant à des prix exorbitants à des entreprises désespérées, récoltant des bénéfices énormes au détriment de l’économie nationale et du bien-être des citoyens centrafricains.
Cette affaire suscite des questions sur l’intégrité et la compétence du gouvernement Touadera. Comment un président peut-il justifier une telle conspiration, clairement au détriment de son peuple? Ce népotisme manifeste, où les intérêts familiaux prévalent sur les besoins criants de la nation, est un symptôme d’un mal plus profond qui ronge les fondements de la gouvernance en Centrafrique.
Les implications de cette gestion calamiteuse sont vastes, affectant non seulement le secteur énergétique mais également la confiance du peuple centrafricain en ses leaders. Les marketeurs locaux, forcés de se reconvertir en de simples distributeurs, témoignent d’une économie où la libre entreprise est étouffée par des décisions arbitraires et des alliances douteuses.
Par Gisèle MOLOMA
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