la police invitée à présenter un « visage humain »

Publié le 26 septembre 2019 , 12:27
Mis à jour le: 26 septembre 2019 7:28 am

Bangui (République centrafricaine) – 26 sept. 2019 08:27

Le ministre congolais de l’Intérieur, Gilbert Kankonde Malamba, a exhorté mercredi les agents de police à donner un « visage humain » à ce corps régulièrement accusé de répression et décrié par les défenseurs des droits humains en République démocratique du Congo (RDC). « Je vous exhorte à privilégier l’éducation du citoyen à la répression, le dialogue à la brutalité » afin « de donner un visage humain à la police nationale congolaise », a-t-il déclaré lors d’une cérémonie officielle à Kinshasa.
La présence des forces de l’ordre « devrait davantage rassurer les citoyens plutôt que de représenter une menace », a dit M. Kankonde devant des officiers et agents de police.
Les organisations de défense des droits humains dénoncent régulièrement certains agissements de la police en RDC: répression des manifestations et arrestations arbitraires notamment.
Ces agissements avaient été systématiquement signalés vers la fin du régime de l’ex-président Joseph Kabila, entre 2015 et fin 2018, dans un contexte politique très tendu lié à la prolongation de son dernier mandat. La situation s’est détendue après la présidentielle du 30 décembre dernier, remportée par Félix Tshisekedi.
Aujourd’hui, « nous devons tous nous engager désormais à mettre fin à ces pratiques » afin de tendre vers un « État de droit qui conduise à la paix, à la sécurité, au bien-être social de nos populations », a ajouté M. Kankonde. « J’insiste sur la discipline au sein de la police nationale congolaise, (…) le policier n’est pas l’ennemi de la population ».
Le ministre de l’intérieur a promis de « mettre un terme à tout comportement de type criminel et à toutes les tracasseries auxquelles se livrent assez souvent nos agents de l’ordre ».
Mardi, le mouvement prodémocratie Lutte pour le changement (Lucha) avait dénoncé la répression de ses « manifestations pacifiques » dans les villes de Butembo, Bukavu (est) et Matadi (sud-ouest). Quatre personnes au moins avaient été arrêtées.
Le président Tshisekedi a promis de faire du respect des droits humains en RDC l’une des priorités de son mandat.

©La libre

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