LA PNEUMONIE, UN ENJEU MAJEUR DE SANTÉ PUBLIQUE EN CENTRAFRIQUE
Un entretien avec le Dr Napoléon Nomlo, chef de service des urgences à l’hôpital de l’Amitié Sino-centrafricaine sur la RNL
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
À l’occasion de la Journée mondiale de la pneumonie ce 12 novembre, le Dr Napoléon Nomlo lance un appel à la vigilance devant cette infection respiratoire qui demeure l’une des premières causes de mortalité infantile dans le monde.
“La pneumonie représente une agression contre le poumon, distincte de la tuberculose pulmonaire”, explique le Dr Nomlo. Cette pathologie se caractérise par une atteinte du parenchyme pulmonaire, provoquant des difficultés respiratoires potentiellement graves.
LA PNEUMONIE : les signes d’alerte à ne pas négliger
Le spécialiste énumère les principaux symptômes : “La maladie débute généralement par une fatigue généralisée, accompagnée de courbatures. S’ensuivent toux, fièvre et douleurs thoraciques”. Dans les cas sévères, une détresse respiratoire peut survenir, particulièrement chez les enfants, avec battements des ailes du nez et tirage intercostal.
Les populations vulnérables en première ligne de la PNEUMONIE
Le médecin pointe du doigt plusieurs facteurs de risque majeurs : “Le déficit immunitaire, qu’il soit dû à la malnutrition, au VIH ou à la tuberculose, prédispose à la pneumonie”. Les consommations chroniques d’alcool et de tabac augmentent également la vulnérabilité.
Une prévention calquée sur les gestes barrières
“Les mesures préventives contre la pneumonie s’apparentent aux gestes barrières mis en place durant la pandémie de Covid-19”, indique le Dr Nomlo. L’hygiène des mains, la distanciation et l’utilisation de mouchoirs à usage unique constituent des réflexes essentiels.
L’automédication à proscrire absolument
Le praticien met en garde contre les dangers de l’automédication : “Dès les premiers symptômes, une consultation médicale s’impose pour établir un diagnostic précis et instaurer un traitement adapté”.
Des vaccins existent pour certaines formes de la maladie, notamment contre le pneumocoque. Le BCG protège quant à lui contre la tuberculose.
La pneumonie en chiffres
Cette infection respiratoire occupe le premier rang des causes de mortalité d’origine infectieuse dans les pays développés. Plus alarmant encore, elle est responsable de 15% des décès d’enfants de moins de 5 ans à l’échelle mondiale.
Des dysfonctionnements inquiétants dans les structures de santé
En parallèle, la situation sanitaire en Centrafrique demeure inquiétante. À Bozoum, dans l’Ouham-Pendé, un conflit interne paralyse depuis cinq mois l’hôpital du district. À Kaga-Bandoro, des habitants dénoncent la vente de médicaments normalement destinés à la gratuité des soins.
Ces dysfonctionnements compromettent l’accès aux soins des plus vulnérables. Une femme enceinte témoigne : “On nous demande de payer les médicaments alors que nous devrions en bénéficier gratuitement. Sans moyens, nous sommes contraints de rentrer chez nous sans traitement”.
Le Dr Nomlo conclut sur un message d’espoir : “En respectant les mesures de prévention et en consultant rapidement en cas de symptômes, nous pouvons réduire significativement l’impact de cette maladie”. Un appel à la responsabilité qui résonne particulièrement dans un pays où l’accès aux soins reste un défi quotidien.
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