La partialité de la MINUSCA et la dictature de Touadéra : une preuve accablante
Bangui, 14 juillet 2023 (CNC) –Dans un communiqué de presse publié ce jeudi 13 juillet 2023, le BRDC (Bloc Républicain pour la Démocratie et le Changement) a exprimé son indignation face à la partialité de la MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine) ainsi qu’au comportement dictatorial du gouvernement du Président Faustin Archange Touadera . Le BRDC dénonce le refus de la MINUSCA de sécuriser une marche pacifique prévue pour le 14 juillet 2023 et accuse la mission onusienne d’appliquer des “deux poids deux mesures” dans son mandat de protection des civils et des acteurs politiques.
La demande d’encadrement ignorée :
Dans le cadre de leur marche pacifique prévue pour le 14 juillet 2023, le bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC) a adressé des demandes répétées aux autorités nationales ainsi qu’à la MINUSCA pour solliciter l’encadrement de ces manifestations. Cependant, le communiqué officiel du Ministre de la Défense, Monsieur Claude Rameaux BIREAU, agissant en tant qu’intérimaire du Ministre intérimaire de l’Intérieur, a été loin de répondre aux attentes. Les termes utilisés étaient incendiaires, agressifs et outrageants, montrant ainsi le mépris des autorités envers les aspirations pacifiques de l’opposition.
Le silence méprisant de la MINUSCA :
La MINUSCA, quant à elle, a fait preuve d’un silence méprisant face à la demande de sécurisation de la marche pacifique. Cette attitude est en totale violation de son mandat, qui stipule clairement la protection des civils et des acteurs politiques. Ironiquement, la MINUSCA a déjà protégé des marches non autorisées des partisans du régime en place, des miliciens du régimes ” les requins”, du parti au pouvoir, le MCU, ainsi que de ses alliés dans un passé récent et même pour des marches de soutien au mercenaires de Wagner. Ce parti et leurs partisans ont bénéficié d’un traitement de faveur, tandis que l’opposition se voit refuser la protection pour une manifestation pacifique, malgré les demandes écrites et motivées du BRDC.
La politique du “deux poids deux mesures” :
Le refus de la MINUSCA de protéger la marche pacifique de l’opposition souligne une politique de “deux poids deux mesures” qui favorise le parti au pouvoir. Cela démontre un parti pris flagrant de la part de la mission onusienne et met en question sa crédibilité en tant que garant neutre de la paix et de la sécurité en République centrafricaine. Cette partialité fragilise la confiance du peuple centrafricain envers la MINUSCA et nuit à la recherche d’une résolution pacifique des conflits politiques.
La mise en garde du BRDC :
Face à cette situation préoccupante, le BRDC a tenu à alerter le peuple centrafricain ainsi que la communauté internationale sur les conséquences potentielles avant, pendant et après les manifestations pacifiques du 14 juillet 2023. Le BRDC demande à chacun de rester vigilant et de témoigner de ces événements qui pourraient mettre en péril la stabilité et la démocratie du pays.
Le refus de la MINUSCA de sécuriser la marche pacifique de l’opposition, combiné à l’attitude méprisante du gouvernement de Touadéra, met en évidence la partialité de la mission onusienne et la dictature rampante dans le pays. Le peuple centrafricain mérite une protection équitable et un respect des droits fondamentaux, quel que soit son affiliation politique. Il est temps que la MINUSCA revoie son approche pour rétablir la confiance et jouer un rôle impartial dans la promotion de la paix et de la démocratie en République centrafricaine.
Par Alain Nzilo
Directeur de publications
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes WhatsApp :
Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.