La faillite du tourisme en Centrafrique : dix ans de mensonges, Wagner et un État en ruines

Rédigé le 22 octobre 2025 .
Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).
Dix ans après la fin du conflit, la République centrafricaine est toujours présentée comme un pays « à risque ». C’est la ministre de la Culture et du Tourisme, Françoise Ngola Ramadan Mahata, elle-même, qui l’a reconnu dans sa déclaration sur les antennes de la radio Centrafrique.
En effet, pour bien comprendre les choses, la République centrafricaine ne vit pas une relance du tourisme, mais une faillite totale. C’est le mot qui résume l’état d’un pays où rien n’a été construit, rien n’a été sécurisé, rien n’a été réformé. Dix ans après la crise, le régime Touadéra transforme chaque échec en slogan, chaque humiliation en propagande, et chaque faillite en prétendue “vision stratégique”.
La ministre de la Culture et du Tourisme, Françoise Ngola Ramadan Mahata, l’a dit elle-même : la Centrafrique reste perçue comme une “zone rouge”. Mais au lieu d’assumer cette faillite, elle accuse “la perception internationale”. Comme si le monde entier inventait les massacres, les rackets, les arrestations arbitraires. Comme si ce n’était pas le régime lui-même, avec Wagner comme bras armé, qui a fabriqué l’image d’un pays de crises vue par le monde entier.
On nous parle de plan touristique 2025-2031. De “quatre axes prioritaires”. De financements à mobiliser. De gouvernance à améliorer. De parcs nationaux à valoriser. Ces mots sont vides. La faillite est là : des hôtels fermés, des routes impraticables, des parcs abandonnés. Aucun investisseur sérieux ne mettra son argent dans un pays où la justice est soumise aux mercenaires et où un ressortissant étranger, portugais-belge, croupit en prison depuis une année au camp de Roux dans une opacité totale, sous les ordres de Wagner.
On ose dire que “depuis neuf ans, la RCA respire la paix”. La paix ? Où ? Dans les prisons surpeuplées où les centrafricains, les opposants disparaissent ? Aux barrages militaires où soldats et policiers rackettent les voyageurs comme des bandits ? Dans les villages vidés par la peur des mercenaires ? La faillite est totale : une paix de façade, un État réduit à la propagande, un président incapable d’assumer ses responsabilités.
Touadéra répète le même scénario : trois semaines de voyage, des millions dépensés, des discours creux, et au retour une mise en scène à Bangui. À Casablanca, il avait annoncé 9 milliards d’euros de promesse d’aide. À Abu Dhabi, un miracle énergétique. À Londres, une “diversification historique”. Rien. Absolument rien. Chaque fois, c’est la faillite, repeinte en succès.
Ce n’est pas la communauté internationale qui condamne la Centrafrique à rester “zone rouge”. C’est le régime lui-même. Dix ans après, il n’a ni restauré la justice, ni rétabli la sécurité, ni reconstruit les infrastructures. Il a confié le pays à Wagner, qui incarne la peur et entretient l’instabilité. Comment parler de tourisme alors que le pays vit sous occupation étrangère déguisée ?
La ministre tente de rassurer, d’habiller l’échec. Mais elle ne peut pas maquiller l’évidence : la Centrafrique est en faillite touristique, en faillite économique, en faillite politique. Et c’est Touadéra qui en est l’auteur.
On ne bâtit pas une destination touristique sur des prisons pleines, des barrages militaires et des mercenaires en treillis. On ne bâtit pas une image internationale sur des mensonges répétés depuis dix ans. Le tourisme ne respire pas. La Centrafrique ne respire pas. Ce pays étouffe dans la faillite organisée par un régime qui a choisi la propagande contre son peuple.
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