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La Crise de la Monnaie à Kaga Bandoro : Entre Réjection et Rareté

La Crise de la Monnaie à Kaga Bandoro : Entre Réjection et Rareté

 

Pièce de 500 Francs CFA avec le portrait de Barthélemy Boganda de la Banque des États de l’Afrique Centrale à droite, et une pièce symbolique de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest à gauche
Voici deux pièces de 500 Francs CFA, chacune émise par une banque centrale différente en Afrique. La pièce de droite, frappée par la Banque des États de l’Afrique Centrale, rend hommage à Barthélemy Boganda, tandis que celle de gauche, issue de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, célèbre l’unité et la liberté à travers une représentation allégorique. CopyrightCNC

 

 

Bangui, 09 mai 2024 (CNC)

Pourquoi certains billets de banque sont-ils rejetés par les consommateurs même quand ils sont légalement en circulation ? À Kaga Bandoro, dans la préfecture de Nana Gribizi, un phénomène étrange perturbe le quotidien des commerçants et des acheteurs. Les billets de 500 francs et les pièces de 100 francs, bien que valides, sont souvent refusés par les clients. Cette réticence mystérieuse à accepter certaines coupures pose une question fondamentale sur la confiance et la praticité de la monnaie fiduciaire dans la région.

 

Le problème n’est pas seulement local. La rareté de monnaie est un phénomène observé dans tout le pays, même dans la sous-région, exacerbé ici à Kaga-Bandoro par un rejet spécifique qui semble se propager. Quelles en sont les origines ? Les réponses sont variées mais pointent toutes vers une crise de confiance exacerbée par des rumeurs ou des malentendus sur la valeur ou l’acceptabilité des billets et pièces.

 

Devant cette situation, le rôle du gouvernement et de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) devient crucial. Une intervention pourrait impliquer la sensibilisation sur la légitimité des coupures en question et sur la nécessité d’une circulation fluide de toutes les formes de monnaie. Parallèlement, un renouvellement des billets usés et une clarification des politiques monétaires pourraient aider à restaurer la confiance.

 

Mais la solution pourrait également nécessiter une approche plus innovante. Dans un monde qui avance vers la digitalisation, des alternatives telles que les paiements mobiles pourraient être promues, même dans des régions moins desservies par l’électricité et les infrastructures bancaires, grâce à des technologies adaptées aux conditions locales.

 

Cette crise monétaire à Kaga Bandoro n’est pas juste une anomalie économique; elle est révélatrice des défis que rencontre la BEAC dans sa mission de stabilisation monétaire. Alors que le refus persiste, les commerçants et les clients de Kaga Bandoro continuent de naviguer dans cette incertitude, espérant une résolution qui rétablira non seulement la fluidité monétaire mais également la confiance dans le système économique de la région.

 

Par :Nicaise Baïpou

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