COORDINATION DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE POUR LA PAIX EN CENTRAFRIQUE
AUX CITOYENS, A LA SOCIETE CIVILE ET AUX ORGANISATIONS POLITIQUE DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE.
SUR L’INITIATIVE DE LA COORDINATION DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE POUR LA PAIX EN CENTRAFRIQUE (COSCIPAC),
Dans l’esprit bien compris de notre Hymne nationale, la Renaissance, de notre Devise « Unité, dignité, Travail » et de la philosophie (Zo Kwé Zo),
Considérant que tout enfant, richesse et avenir du pays à droit à la vie, à l’éducation, aux loisirs et la culture, à la protection contre l’exploitation et les mauvaise traitements (travail des enfants, exploitation sexuelle….) [Charte Africaine des droit et du bien- être de l’enfant, art.5, 11 et 12].
Considérant que « chacun a le droit à la vie et à la préservation de son intégrité physique » [Charte Afrique des droits de l’homme]
Il devient plus que légitime, c’est-à-dire vital, qu’individuellement ou collectivement, que tout Citoyen a le droit de s’organiser pour revendiquer le respect et la protection de ses droits et devoir par le Gouvernement en place.
Dans le cas contraire, où tout Gouvernement en place maintiendrait le peuple dans la misère, L’exploitation humaine et la Dictature, et que tout Citoyen encouragerait par l’inaction ou l’immobilisme, l’instauration de ce système d’oppression et le Totalitarisme, le Peuple Centrafricain n’aura jamais la paix et ne remplira
jamais les conditions pour son épanouissement, lesquelles seront pour longtemps annihilées.
Face à cet état de fait, nous citoyens centrafricains de toute confession, de toute obédience et de toute catégorie sociale ne pouvons rester indifférents. Bien au contraire, nous avons le devoir sacré d’agir et de nous engager contre la dictature rampante des bords de l’Oubangui, en somme contre la barbarie.
L’article 29 alinéa 2 de la constitution du 30 Mars 2016, tant honnie par le régime en place, dispose que « tout citoyen ou groupe de citoyens a le droit et le devoir de s’organiser d’une manière pacifique, pour faire échec à l’autorité illégitime »
Nous comptons effectivement jouir pleinement de ce droit constitutionnel même s’il est à craindre que le régime en place ne soit tenté d’user de la violence comme à son habitude pour réprimer toute action citoyenne pacifique.
Aussi, nous mettons en demeure le Président de la République, chef de l’état, Faustin Archange TOUADERA de tourner définitivement le dos à la malheureusement politique du « Win na Win » pour lui préférer celle plus généreuse et productive du dégel et de la décrispation.
Proposition lui est faite de changer la face de la République Centrafricaine en accédant aux huit (8) revendications populaires mises sous le boisseau lors du Dialogue républicain꞉
Signer l’ordre sans condition et sans délai du départ des mercenaire Wagner du territoire centrafricain, suivi d’un audit militaire centrafricain sur la nature des contrats qui lient la RCA et cette société militaire privée,
Dissoudre sans délai les milices armées sur toute l’étendue du territoire centrafricain ;
Prononcer l’arrêt de la persécution politico-judiciaire que subissent certains des compatriotes ;
Libérer les prisonnier politique, ainsi que les éléments des forces de défense et de sécurité gardés à vue, victimes de règlement de comptes ou de délations ;
Autoriser le retour immédiat, dans la dignité et la sécurité des exilés politique, des réfugiés et déplacés internes.
Abandonner tout funeste projet de tripatouillage ou de changement de la constitution aux fins d’un illusoire combat de 3ème mandat ;
Dénoncer l’alimentation diplomatique de la RCA derrière la Fédération de la Russie dans l’invasion de l’Ukraine ;
Reprendre langue avec le Médiateur International de la crise centrafricaine mandaté par la CEEAC.
Les vies humaines en jeu ne nous autorisent pas à tergiverser davantage et exigent du chef de l’État de prendre toutes ses responsabilités dans quinze (15) jours qui suivent la publication de cet appel citoyen pour desserrer l’étau autour du cou du peuple centrafricain.
Passé ce délai, notre qualité de citoyen soucieux du caractère sacré de la vie de nos concitoyens nous oblige à déclencher une massive opération patriotique pacifique et continue de résistance, en plein accord avec l’esprit de la lettre de la constitution du 30 Mars 2016 ainsi que les lois en vigueur.
L’armée la plus forte du monde est le Peuple, et, la force reste au Peuple !
Fait à Bangassou, 11 Avril 2022.