La chute vertigineuse des indicateurs éducatifs en Centrafrique : une génération complète sacrifiée
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
La chute vertigineuse des indicateurs éducatifs en Centrafrique révèle une catastrophe nationale que le gouvernement tente maladroitement de masquer derrière des discours triomphalistes. Le taux d’achèvement du primaire, qui s’est effondré de 50% en 2018 à un catastrophique 26,80% en 2021, avant de plonger à environ 15% en 2023, montre l’ampleur du désastre.
Une déliquescence systémique
Le système éducatif centrafricain se décompose sous nos yeux, victime d’un abandon organisé.
“Dans mon école, nous n’avons même pas de tableaux fonctionnels. Les élèves s’assoient à même le sol et partagent les quelques manuels disponibles”, témoigne Martin, enseignant à l’école primaire de Galabadja , dans le huitième arrondissement de Bangui. Une situation qui se dégrade davantage en province, où certains établissements fonctionnent sous des arbres.
Le paradoxe des discours officiels en Centrafrique
Pendant que le gouvernement, particulièrement le ministre non diplômé Aurélien Simplice Zingas, vante une prétendue “renaissance éducative”, la réalité sur le terrain est accablante en Centrafrique :
– Aucune nouvelle école construite depuis près de 10 ans
– Zero investissement dans les manuels scolaires
– Des salles de classe surpeuplées atteignant parfois 300 élèves
– Des enseignants non formés, comme les maîtres-parents, et non payés pendant des mois
“Le gouvernement nous parle de succès alors que nous vivons un effondrement total du système éducatif en Centrafrique “, dénonce Jean-Marc, président d’une association de parents d’élèves. “Nos enfants sortent du primaire, parfois même du collège sans savoir ni lire ni écrire correctement”.
Une génération sacrifiée en Centrafrique
Les conséquences de cette débâcle éducative sont dévastatrices. Avec un taux d’achèvement du primaire en chute libre, c’est toute une génération qui se trouve condamnée à l’illettrisme.
“Comment peut-on prétendre développer un pays en sacrifiant ainsi l’éducation de sa jeunesse ?”, s’interroge le Professeur Paul, expert centrafricain en sciences de l’éducation.
Les chiffres sont implacables en Centrafrique :
– 85% des élèves n’achèvent pas le cycle primaire
– Moins de 1% des écoles disposent de bibliothèques
– 80% des enseignants n’ont reçu aucune formation pédagogique
– Le budget de l’éducation représente à peine 8% du budget national
L’urgence d’un sursaut national
Face à ce naufrage programmé, l’heure n’est plus aux discours complaisants mais à l’action immédiate. Le pays doit investir massivement dans son système éducatif sous peine de condamner définitivement son avenir. Sans une refonte totale de sa politique éducative, la RCA court droit vers une catastrophe sociale dont elle mettra des décennies à se relever.
Cette faillite de l’éducation constitue non seulement une honte nationale mais aussi un crime contre l’avenir du pays. Il est temps que le gouvernement cesse ses exercices de communication et affronte enfin la réalité catastrophique d’un système éducatif en ruine.
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