Texte par: La nouvelle tribune
Publié par: Corbeaunews Centrafrique
La République centrafricaine compte sur l’ouverture d’une base militaire russe dans le pays, mais Moscou n’a pas encore fait connaître sa décision, a déclaré l’ambassadeur du pays en Russie, Léon Dodonou, lors d’une visite d’ambassadeurs étrangers dans la région de Vladimir. « Lorsque le président de la Douma, [chambre basse du parlement russe, Viatcheslav Volodine], est venu, on lui a dit de demander […] la mise en place d’une base russe en RCA », a-t-il indiqué dans des propos rapportés par TASS.
« Je me suis adressé à Viatcheslav Volodine en décembre, nous en avons même parlé avec [le ministre russe de la Défense, Sergueï] Choïgou. Aucune décision n’a été prise », a ajouté Léon Dodonou. Le ministère russe des Affaires étrangères a précédemment indiqué que la Russie avait dépêché 300 instructeurs supplémentaires à la demande des dirigeants du pays pour former les militaires de l’armée centrafricaine et les aider à repousser l’assaut des groupes armés illégaux. Plus de 500 instructeurs et conseillers russes travaillent en tout dans ce pays.
La France remplacée par la Russie
La Centrafrique, alliée historique de la France s’est embrouillée avec cette dernière après l’annonce du départ des troupes françaises en pleine guerre avec les rebelles. Le pays a dû se trouver un nouvel allié, la Russie, ce qui a provoqué la colère des occidentaux. La Centrafrique est le premier pays en Afrique accusé d’héberger les forces wagner, bien avant le Mali.
En février des soldats occidentaux ont été arrêtés par les autorités centrafricaines. Il s’agissait en effet de quatre légionnaires de l’armée française de nationalité roumaine, italienne, bulgare et française et qui avaient été arrêtés à l’aéroport de Bangui, le lundi 21 février 2022. Ils avaient pour charge d’escorter un général de la MINUSCA, qui devait se rendre à Paris d’après la version de l’ONU. Sur les réseaux sociaux, certains accusaient ces militaires de tentative de coup d’état. Ils ont été libérés quelques jours plus tard
Le ministère russe a déclaré à plusieurs reprises que les instructeurs séjournaient en RCA sur une base légale et poursuivaient leur travail de formation des militaires de l’armée nationale. La Russie a également souligné que ses citoyens ne prenaient pas part aux hostilités.