La Centrafrique au dernier rang du classement Mercer 2023 : un sévère réquisitoire contre le président putschiste Touadéra
Bangui, 15 décembre 2023 (CNC) – La République centrafricaine, sous la présidence de Faustin Archange Touadéra, se retrouve une fois de plus au bas du classement Mercer 2023 des villes africaines où il fait bon vivre et travailler pour les expatriés. La ville de Bangui, capitale du pays, occupe la peu enviable 46e place sur 47, le dernier, révélant ainsi la dure réalité du quotidien des Centrafricains sous ce régime. Pendant que d’autres pays africains se hissent au sommet de ce classement, la République centrafricaine reste à la traîne, exposant les échecs des gouvernements successifs de Touadéra et de tous ses Premiers ministres dont le dernier, Félix Moloua.
Les résultats de ce classement sont clairs et sans appel. Les capitales de l’Île Maurice et des Seychelles se trouvent en tête de liste, suivies par des pays tels que l’Afrique du Sud et le Maroc, qui placent plusieurs de leurs villes dans le top 10 africain. Ces classements ne sont pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une série de critères soigneusement évalués, répartis en 10 catégories différentes, allant de l’environnement politique et social à l’éducation en passant par la qualité des services publics et la santé.
La République centrafricaine, quant à elle, échoue de manière systématique dans tous ces domaines. Les autorités centrafricaines, y compris le président putschiste Faustin Archange Touadera , ont beau faire des discours élogieux avec ses partisans sur les réseaux sociaux et tenter de masquer la réalité, le classement Mercer ne ment pas.
L’environnement politique et social en République centrafricaine est marqué par l’instabilité politique, le coup d’état constitutionnel et les conflits armés qui perdurent depuis des années. Les droits de l’homme sont souvent bafoués, et la sécurité des citoyens est loin d’être garantie. Ces facteurs ont un impact direct sur la qualité de vie des Centrafricains et des expatriés.
L’environnement économique est tout aussi préoccupant. La pauvreté est endémique, l’emploi est rare, et les opportunités d’affaires, entourées de corruption, sont limitées. Les investissements étrangers sont réticents à s’implanter dans un pays instable et en proie à des crises récurrentes où émergent des corrupteurs.
Sur le plan de la santé, en ce qui concerne les considérations médicales et sanitaires, la République centrafricaine ne dispose pas des infrastructures de santé adéquates pour répondre aux besoins de sa population. Les écoles sont également en mauvais état et l‘éducation, complètement négligée, bafoue le sens de vivre en commun, laissant les jeunes sans accès à une éducation de qualité.
Les services publics et les transports laissent également à désirer, avec des infrastructures en décrépitude et des services de base souvent inaccessibles pour de nombreuses communautés. L’urbanisme et les loisirs sont quasi inexistants, et les biens de consommation sont rares.
Le logement en République centrafricaine est souvent précaire, et l’environnement général du pays laisse beaucoup à désirer.
Face à ces réalités, il est difficile de justifier la position du président putschiste Faustin Archange Touadera, et de son gouvernement. Les Centrafricains méritent mieux que cette situation lamentable. Il est temps que les autorités prennent des mesures concrètes pour améliorer la qualité de vie de leur population et mettre fin à la stagnation du pays dans ce classement peu flatteur.
Il est temps que la République centrafricaine se réveille et entreprenne des réformes sérieuses pour offrir un meilleur avenir à ses citoyens. Le classement Mercer 2023 est un rappel brutal de la réalité, et il est temps que les responsables politiques répondent à l’appel du changement pour le bien du pays et de son peuple.
Par Alain Nzilo
Directeur de publications du CNC
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Classement 2023 des villes africaines où il fait bon vivre et travailler pour les expatriés, selon le cabinet Mercer.
Pour établir ce classement, Mercer s’est basé sur une quarantaine de critères répartis dans 10 catégories différentes : l’environnement politique et social, l’environnement économique, l’environnement socioculturel, les considérations médicales et sanitaires, les écoles et l’éducation, les services publics et le transport, l’infrastructure urbaine et les loisirs, les biens de consommation, les logements et enfin l’environnement.
1-Port-Louis/Maurice (88è)
2-Victoria/Seychelles (98è)
3-Le Cap/Afrique du Sud (102è)
4-Johannesburg /Afrique du Sud (105è)
5-Durban/Afrique du Sud (110è)
6-Rabat/Maroc (127è)
7-Tunis/Tunisie (131è)
8-Casablanca/Maroc (136è)
9-Windhoek/Namibie (139è)
10-Gaborone/Botswana (146è)
11-Lusaka/Zambie (160è)
12-Dakar/Sénégal (175è)
13-Accra/Ghana (176è)
14-Libreville/Gabon (177è)
15- Banjul/Gambie (181è)
16-Kampala/Ouganda (184è )
17-Le Caire/Egypte (185è)
18-Blantyre/Malawi (186è)
19-Nairobi/Kenya (189è)
20-Alger/Algérie (189è)
21-Maputo/Mozambique (191è)
22-Cotounou/Bénin (194è)
23-Kigali/Rwanda (195è)
24-Djibouti/ Djibouti (198è)
25-Lomé/Togo (203è)
26-Dar Es Salaam/Tanzanie (204è)
27-Luanda/Angola (205è)
28-Yaoundé/Cameroun (207è)
29-Douala/Cameroun (210è)
30-Abidjan/Côte d’Ivoire (213è)
31-Harare/Zimbabwe (218è)
32-Lagos/Nigeria (218è)
33-Antananarivo/Madagascar (220è)
34-Abuja/Nigeria (221è)
35-Bujumbura/Burundi (224è)
36-Addis-Abeba/Ethiopie (225è)
37-Nouakchott/Mauritanie (227è)
38-Bamako/Mali (228è)
39-Conakry/Guinée (229è)
40-Kinshasa/RD Congo (230è)
41-Niamey/Niger (231è)
42-Brazzaville/République du Congo (232è)
43-Tripoli/Libye (233è)
44-Ouagadougou/Burkina Faso (233è)
45-N’djamena/Tchad (236è)
46-Bangui/Centrafrique (239è)
47-Khartoum/Soudan (241è)