Par Xinhua – 03/06/2014
Les six Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) lancent une vigoureuse riposte contre la poliomyélite.
Les six Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) lancent une vigoureuse riposte contre la poliomyélite, une maladie handicapante en pleine recrudescence dans la région, a annoncé lundi Boureima Sambo, représentant du bureau de l’OMS basé à Libreville.
La riposte concerne une vaste campagne de vaccination des enfants de 0 à 15 ans dans tous les pays membres de la CEMAC. Dans la région, plusieurs cas de poliomyélite ont été signalés notamment au Cameroun (3 nouveaux cas) et en Guinée Equatoriale (4 nouveaux cas).
“Tous ces cas ont été signalés quasiment à la frontière nord du Gabon avec la Guinée Equatoriale et le Cameroun”, a affirmé M. Boureima Sambo dans un entretien avec la presse.
La poliomyélite était quasiment sous contrôle dans la région, selon un expert. Grace à l’appui de l’OMS et de l’UNICEF, une importante quantité de vaccin a été achetée et mise à la disposition de 5 des 6 Etats membres de la CEMAC pour lancer des campagnes de vaccination gratuite. La Centrafrique, pays en guerre civilo-militaire, n’a pas été prise en compte.
Le Tchad a effectué sa première phase de vaccination du 23 au 25 mai dernier. La Guinée Equatoriale a emboité le pas du 29 au 31 mai alors que le Congo Brazzaville et le Cameroun ont synchronisé leur date et opté pour les 30 et 31 mai ainsi que le 1er juin.
Le Gabon lancera sa campagne le 4 juin à Bitam à l’extrême nord du Gabon, la ville la plus exposée suite aux cas déclarés au Cameroun et en Guinée Equatoriale, a annoncé lundi le ministre gabonais de la Santé, Fidèle Mengue Mengouang, lors d’un point de presse.
La première phase de la campagne prendra fin le 6 juin prochain. Le deuxième passage est prévu début juillet.
La poliomyélite est une maladie infectieuse aiguë et contagieuse spécifiquement humaine causée par le poliovirus sauvage. Elle est transmise par voie digestive et elle est inapparente chez 90 à 95 % des sujets qui se retrouvent handicapés physiques à vie.