La Cédeao en sommet virtuel pour débattre du putsch au Burkina

Publié le 28 janvier 2022 , 7:22
Mis à jour le: 28 janvier 2022 7:22 am

La Cédeao en sommet virtuel pour débattre du putsch au Burkina

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Bangui ( République centrafricaine ) – Un sommet virtuel des dirigeants ouest-africains a débuté vendredi pour décider d’éventuelles sanctions à l’encontre de la junte du Burkina Faso, arrivée au pouvoir par un coup d’Etat militaire lundi, et qui a appelé ses partenaires internationaux à collaborer avec elle. .

Le sommet des pays membres de la Communauté des Etats ouest-africains (Cédeao), s’est ouvert peu après 10H00 GMT, a indiqué à l’AFP une source à la Cédeao./////////////.

Cette organisation a condamné le coup d’Etat et devrait au moins suspendre le Burkina Faso de ses instances dirigeantes./////////////.

Et comme elle l’a fait pour le Mali et la Guinée où des militaires ont également pris le pouvoir, la Cédeao pourrait imposer des sanctions à la junte burkinabè./////////////.

Dans sa première allocution depuis sa prise de pouvoir lundi, le nouvel homme fort du Burkina, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a estimé jeudi soir à la télévision nationale que son pays avait “plus que jamais besoin de ses partenaires”. /////////////.

Disant comprendre les “doutes légitimes” suscités par le coup d’Etat, il a assuré que le Burkina “continuera à respecter les engagements internationaux, notamment en ce qui concerne le respect les droits de l’Homme”, précisant que l’indépendance de la justice serait aussi “assurée”./////////////.

Le lieutenant-colonel Damiba s’est engagé “au retour à une vie constitutionnelle normale”, “lorsque les conditions seront réunies”, sans préciser d’agenda./////////////.

Le chef de la junte a assuré que la “sécurité” était sa priorité à la tête de ce pays endeuillé quasi quotidiennement par des attaques jihadistes meurtrières./////////////.

La télévision a cependant annoncé jeudi soir un allègement du couvre-feu mis en place lundi: de 21H00 (locales et GMT) à 05H00, il passe de minuit à 04H00./////////////.

“Feuille de route” /////////////.

La population reprochait notamment au président renversé, Roch March Christian Kaboré, de ne pas avoir réussi à endiguer la dégradation sécuritaire depuis 2015, notamment dans le nord et l’est du pays./////////////.

Dans le sillage du Mali et du Niger, le Burkina Faso est pris dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique qui ont fait plus de 2.000 morts et contraint au moins 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers./////////////.

Depuis sa prise de pouvoir, M. Damiba a consulté les ministres renversés ainsi que les syndicats./////////////.

Aux anciens ministres, il a demandé de ne pas quitter le Burkina sauf autorisation. Aux syndicats, il a promis de les consulter et de les impliquer dans la transition. /////////////.

Dans son allocution télévisée, il a assuré vouloir associer toutes les “forces vives” de la nation pour “une feuille de route” en vue de redresser le Burkina Faso./////////////.

Plusieurs organisations semblent enclines à travailler avec lui. /////////////.

“Nous avons intérêt à ce que cette armée réussisse à stabiliser le pays”, affirme l’association Sauvons le Burkina Faso qui réclamait ardemment la démission de M. Kaboré. /////////////.

Plusieurs partis d’opposition à M. Kaboré dont le plus important, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) proche de Blaise Compaoré – ex-président chassé par la rue en 2014 après 27 ans de pouvoir – ont également marqué “leur disponibilité à apprécier la vision qui leur sera soumise” par la junte./////////////.

La question de l’avenir de M. Kaboré devrait également se poser prochainement. /////////////.

En résidence surveillée, il est en bonne santé selon plusieurs sources et a un médecin à sa disposition. Jeudi soir, le chef de la junte n’a pas prononcé son nom./////////////.

Il a en revanche conclu son discours par une devise bien connue des Burkinabè, celle du pays sous l’ancien président Thomas Sankara: “la Patrie ou la mort, nous vaincrons”. /////////////.

Leader progressiste et icône panafricaine, Thomas Sankara a été tué en 1987 par un coup d’Etat fomenté par des proches, dont Blaise Compaoré qui avait pris le pouvoir. /////////////.

Le procès de ses assassins, commencé en octobre 2021, mais mis en pause par le putsch, reprendra lundi.

Avec VOA

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