La Banque mondiale s’inquiète de l’Indice du Capital Humain en République centrafricaine
Bangui, 04 février 2024 (CNC) – La République centrafricaine (RCA) se trouve face à un défi majeur : son Indice du Capital Humain (ICH) demeure alarmant, selon les récentes préoccupations exprimées par la Banque mondiale. Évalué à un modeste 0,29%, cet indice englobe des dimensions cruciales telles que l’éducation, la santé et la protection sociale sur l’ensemble du territoire national.
Guido Rurangwa, représentant résident de la Banque mondiale en RCA, sonne l’alerte : “Cet indice signifie qu’un enfant né aujourd’hui ne peut espérer utiliser que 22% de son potentiel productif au cours de sa vie.” Cette révélation révèle l’ampleur du défi auquel est confronté le pays dans la valorisation de son capital humain.
La Banque mondiale se mobilise en lançant plusieurs initiatives pour renforcer l’ICH, notamment à travers les projets PUSEB, PABSEB et Londo, totalisant un investissement de plus de 150 milliards de francs CFA. Ces projets, centrés sur le secteur éducatif, se présentent comme des bouées d’espoir dans un océan d’incertitude.
Rurangwa souligne l’importance cruciale de l’éducation dans le processus de développement : “Aucun pays au monde ne s’est développé sans d’abord développer la qualité et l’accès à l’éducation.” Ces projets sont donc étroitement liés à cette vision fondamentale d’investir dans le capital humain pour assurer un avenir prospère à la RCA.
Le projet Maïngo se distingue par sa volonté d’adresser les inégalités d’accès à l’éducation, en particulier pour les jeunes filles. En effet, le taux d’abandon scolaire demeure préoccupant, en particulier pour cette tranche de la population. Ainsi, Maïngo propose des bourses d’études pour les élèves les plus défavorisés, avec un accent particulier sur les filles, visant à réduire les barrières à leur éducation.
L’ambition de ces initiatives est de rendre l’éducation plus accessible et de qualité pour tous les citoyens, sans distinction de genre ou d’origine sociale. Cependant, les défis restent nombreux. Construire des salles de classe, former les enseignants, recruter du personnel qualifié et garantir un accès équitable à l’éducation sont des tâches complexes qui nécessitent un engagement soutenu et des ressources importantes.
Au-delà de l’accès à l’éducation, ces projets visent à promouvoir l’égalité des chances et à libérer le potentiel inexploité des jeunes centrafricains. En investissant dans l’avenir de la jeunesse, la RCA s’engage sur la voie du développement durable et de la prospérité partagée.
Dans un contexte où les ressources sont limitées et les besoins immenses, la coopération internationale et l’engagement des acteurs nationaux sont essentiels pour concrétiser ces ambitions. La RCA se trouve à un tournant crucial de son histoire, où chaque investissement dans l’éducation représente un pas de plus vers un avenir meilleur pour ses citoyens.
En un mot, l’indice du capital humain en RCA reflète les défis persistants auxquels le pays est confronté, mais il offre également une opportunité de transformation. En mobilisant les ressources et en concentrant les efforts sur l’éducation, la RCA peut ouvrir la voie à un avenir où chaque enfant peut réaliser son plein potentiel, contribuant ainsi au développement durable et à la stabilité du pays.
Par Prisca VICKOS
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