Kouki : de havre de paix à prison de terreur
Imaginez un lieu conçu pour rassembler, éduquer et inspirer la jeunesse, qui se transforme soudain en une scène de cauchemar. C’est l’histoire troublante de la Maison de la Paix à Kouki, un projet noble qui a pris une tournure tragique.
À l’origine, cette maison construite par la Minusca et baptisée « maison de la paix », devait être un havre pour les jeunes et favoriser les activités pacifiques et de réconciliation dans la ville. Tout change lorsque les militaires de forces armées centrafricaines (FACA), déployés à Kouki, prennent possession des lieux, la transformant en leur quartier général. Plus alarmant encore, les toilettes, destinées à des usages quotidiens, sont converties en cellules de prison, où la dignité humaine est bafouée.
Le chef du détachement des FACA dans cette ville minière de l’Ouham, un adjudant-chef, qui se veut être craintif, , y exerce une multitude de rôles sans aucune supervision officielle. Il agit à la fois en tant que gendarme, policier et douanier, étendant son autorité bien au-delà de ses attributions légales. Les accusations qu’il porte sur les citoyens ordinaires, souvent sans fondement, conduisent hommes, femmes et jeunes derrière ces barreaux improvisés, où sévissent tortures et injustices.
Ce mélange de pouvoir et d’abus a également un impact économique. L’adjudant-chef impose des taxes arbitraires sur les biens arrivant dans la ville, écrasant ceux qui peinent déjà à joindre les deux bouts. Refuser de payer peut signifier une nuit, ou plus, dans les sinistres cellules des toilettes transformées.
Alors, ce qui devait être un symbole de paix et d’unité à Kouki est désormais un lieu de désespoir. Cette transformation de la Maison de la Paix en une prison informelle rappelle combien il est capital de surveiller les détenteurs du pouvoir et de protéger les espaces dédiés à la paix et au progrès social.
Par Arsène Féimonazoui
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