Intimidation, viol et harcèlement sexuel, Sani Yalo sème le chaos au BARC
“La véritable grandeur d’un homme se mesure par la façon dont il traite les plus faibles de ses semblables”, dixit Mahatma Gandhi. Et ce n’est pas ce qui se passe au sein du BARC (bureau d’affrètement routier centrafricain ). Dans les méandres du Bureau de cette institution, la lumière vacille sous le poids des secrets et des compromis moraux. Tel un voile sombre, la corruption enveloppe les couloirs de l’institution, obscurcissant la vérité et étouffant la justice. Face à cette noirceur, une voix s’élève, portant avec elle le poids des injustices subies et la lueur de l’espoir.
Comme le dit si justement le poète Victor Hugo, “La lumière est dans l’homme. Le monde extérieur est obscur.” À travers cette maxime, nous sommes invités à contempler la dualité de l’humanité : la capacité de l’homme à briller de sa propre lumière, même dans les ténèbres les plus profondes. C’est dans cette lueur intérieure que réside le pouvoir de la résilience et de la détermination, incarné par une jeune femme nommée Sonia.
Dans son récit poignant, Sonia nous entraîne dans son voyage de courage et de lutte contre l’oppression, révélant les injustices et les abus qui sévissent au sein du Bureau d’Affrètement Routier. Dans un monde où la vérité est souvent étouffée par le pouvoir et la corruption, son témoignage brise le silence complice et offre un éclairage sur la réalité troublante qui se cache derrière les portes closes de l’institution.
Le piège de la séduction et de la manipulation:
Sonia, une jeune fille, qui avait été recrutée comme stagiaire au bureau d’affrètement routier (BARC) où elle a pu passer 1 an et 9 mois sans être confirmée pour la seule raison qu’elle a refusée de coucher avec Sani Yalo, le Président du Conseil d’administration du BARC, car elle a appris dans le couloir qu’il est infecté du VIH/SIDA. Son statut sérologique n’est nullement un secret au sein du BARC vu le nombre exorbitant de femmes avec qui il couche, selon la jeune fille.
Ainsi, dans le quotidien oppressant du Bureau d’Affrètement Routier, Sonia se trouve piégée dans un tourbillon de séduction et de manipulation ourdi par Sani Yalo, le président du conseil d’administration. Témoin de ses avances insistantes et de ses promesses fallacieuses, Sonia dévoile l’ampleur de la pression exercée sur elle pour obtenir des faveurs sexuelles en échange d’avantages professionnels.
“Sani Yalo m’invitait régulièrement dans des restaurants de luxe à Bangui”, révèle Sonia, “et à chacun de ses voyages, il m’apportait des cadeaux généreux, des vêtements, des chaussures, et me donnait d’importantes sommes d’argent, sans même que je le lui demande.”. Ces gestes, loin d’être altruistes, étaient destinés à tisser une toile d’attachement et à exercer un contrôle sur Sonia, laissant entrevoir un sombre dessein derrière cette générosité feinte.
Malgré ses tentatives répétées de questionner Sani Yalo sur le statut de son contrat et ses perspectives professionnelles, Sonia se heurte à un mur de silence et de dérobades.
“Chaque fois que j’abordais le sujet de mon contrat, il évitait la conversation, changeait de sujet ou passait un coup de fil pour esquiver la discussion”, confie-t-elle, soulignant ainsi les manœuvres habiles de son harceleur pour éluder toute responsabilité.
Aux côtés de Sani Yalo, Madame Léa PERRIÈRE, sa secrétaire particulière, joue un rôle de complice dans cette machination toxique.
« Et comme d’habitude la personne qui est chargée de ses sales besognes est sa secrétaire particulière, Madame Léa PERRIÈRE. Quand Sani Yalo voit une femme qui le plaît et qu’il veut coucher avec elle, c’est Madame Léa PERRIÈRE qui se charge de la draguer pour Sani Yalo et parfois d’emmener la fille dans une des nombreuses villas de Sani Yalo à Bangui », révèle Sonia, mettant en lumière la collusion perfide qui gangrène les coulisses du pouvoir au sein du BARC.
Ainsi, Sonia se retrouve prise au piège d’une toile tissée de séduction et de manipulation, où les promesses illusoires d’un avenir radieux se mêlent aux menaces voilées de représailles professionnelles en cas de refus. Dans ce climat oppressant, la quête de justice et de liberté semble plus ardue que jamais pour cette jeune stagiaire, victime d’un système corrompu et abusif.
L’exploitation sexuelle comme moyen de domination:
Dans les couloirs du Bureau d’Affrètement Routier, l’ombre du pouvoir plane, exerçant une pression insidieuse sur Sonia et ses collègues. Sous le joug de Sani Yalo, l’exploitation sexuelle se révèle être un instrument de domination et de contrôle, transformant le lieu de travail en un champ de bataille où la dignité humaine est sacrifiée sur l’autel de l’ambition et de la cupidité.
Forcée de se plier aux désirs déplacés de son supérieur, Sonia se retrouve confrontée à un choix déchirant : céder à ses avances pour préserver son emploi ou résister et risquer de perdre tout ce pour quoi elle a travaillé.
« Un jour vers 17h, alors que j’ai clôturé ma journée, je suis rentrée dans le bureau de Madame Léa pour la dire aurevoir, elle m’a dit d’un temps calme accompagné d’un sourire _”Esther, attends moi deux minutes j’ai à te parler”. J’ai été un peu frustrée mais comme ma conscience ne me reprochait rien du tout, je suis donc restée calme dans la salle d’attente. Quelques minutes plus tard, elle me fait signe de la main de la rejoindre dans son bureau. Je suis allée elle a commencé à me dire que j’étais une fille très belle et chanceuse et que la beauté est passagère et aussi que je devrais penser à me garantir un bel avenir en saisissant la chance qui s’offre à moi. Moi j’ai pensé qu’elle voulait me parler de mon contrat et du coup elle me pose la question de savoir si je me rencontre souvent hors du lieu du travail avec le président du conseil d’administration (PCA) Sani Yalo, j’ai eu peur. j’ai donc pris près d’une minute pour dire Oui, elle a alors sourit en me touchant les cheveux et me dit que le PCA voudrait que je le retrouve ce soir à 21h et sans tarder elle me tend une enveloppe et me dit qu’il y’a 800.000f dans l’enveloppe et que c’est le PCA qui me l’offre pour me faire belle. Avant d’y aller j’ai pris l’argent en tremblant des mains jusqu’au pied, on pouvait même le constater et madame Léa me dit n’ai pas peur je passerais personnellement te prendre pour aller te déposer au lieu du rendez vous », confie Sonia.
Lorsque Sonia reçoit cette enveloppe remplie d’argent et l’injonction de se rendre à un rendez-vous nocturne sans sous-vêtements, Sonia comprend l’étendue de la manipulation à laquelle elle est soumise.
« pour finir avec madame Perrière, elle me dit qu’en allant ce soir au rendez vous avec le PCA que je ne puisse pas porter de caleçon. C’était à mon avis une manière de me dire que Sani Yalo voulait coucher avec moi ce soir là ». ”, explique-t-elle, révélant ainsi la véritable nature perverse de cette rencontre arrangée.
Dans ce contexte oppressant, le consentement de Sonia est illusoire, étouffé sous le poids du chantage et de la coercition.
« Je suis sortie au bord de la route j’ai arrêté un taxi course et je suis rentrée à la maison. Chez moi j’habite avec ma grande sœur et sa fille avec qui je partage la même chambre. Ma grande sœur est une sorte de complice pour moi je ne l’a cache habituellement rien du tout. C’est même elle qui m’a payé l’université jusqu’à l’obtention de mon BTS en Banque finance. Je lui ai donc tout expliqué et je lui ai montré l’argent elle m’a catégoriquement défendue d’aller à ce rendez-vous et m’a donnée plein de conseils sur la parole de Dieu et les dangers qui peuvent subvenir quand on s’attache à l’argent. Elle m’a même fait savoir que beaucoup de gens parle de Sani Yalo en tant que praticien de la magie noire. Et sans plus tarder j’ai éteint mon portable toute la soirée. Je ne suis donc pas allé au rendez vous », déclare-t-elle avec détermination, refusant de se plier aux exigences dégradantes de son harceleur.
Ainsi, Sonia se retrouve confrontée à un choix déchirant entre son intégrité personnelle et sa sécurité professionnelle, pris au piège d’un système qui la réduit à un objet de désir et de pouvoir. Dans cette lutte pour sa dignité et son autonomie, elle incarne le courage et la résilience face à l’adversité, défiant les attentes et les normes sociales pour préserver son intégrité et sa liberté.
La complicité et la collusion: Léa PERRIÈRE
Au sein du Bureau d’Affrètement Routier, la complicité de Madame Léa PERRIÈRE vient renforcer l’emprise toxique de Sani Yalo sur ses subordonnés, transformant le lieu de travail en un terrain fertile pour l’exploitation et la manipulation. En agissant en tant que facilitatrice des désirs du président du conseil d’administration, Madame Léa PERRIÈRE devient complice de ses abus, contribuant ainsi à perpétuer un climat de peur et de soumission au sein de l’institution.
Le rôle de Madame Léa PERRIÈRE ne se limite pas à celui d’une simple secrétaire particulière ; elle agit comme une agent actif dans la mise en œuvre des manigances de Sani Yalo.
“Quand Sani Yalo repérait une femme qui l’intéressait, c’était Madame Léa PERRIÈRE qui se chargeait de la séduire pour lui”, révèle Sonia, mettant en lumière la collaboration malsaine qui règne en coulisses.
La présence de Madame Léa PERRIÈRE confère à Sani Yalo un sentiment de légitimité et de soutien dans ses actions abusives, renforçant ainsi sa position de pouvoir et d’autorité au sein de l’institution. Son implication souligne également l’existence d’un réseau de complicité et de collusion qui protège les agresseurs et marginalise les victimes, sapant ainsi les efforts pour une culture de travail respectueuse et équitable.
Dans ce climat de collusion et d’impunité, les victimes se retrouvent isolées et désarmées, confrontées à un système qui favorise les prédateurs au détriment de leur bien-être et de leur sécurité. La présence de Madame Léa PERRIÈRE agit comme un symbole de la corruption morale qui gangrène les institutions, compromettant la confiance et l’intégrité du Bureau d’Affrètement Routier.
Ainsi, la complicité de Madame Léa PERRIÈRE souligne l’ampleur du problème au sein du BARC, mettant en lumière la nécessité urgente de prendre des mesures pour mettre fin à cette culture de silence et de complicité. En rendant compte de cette réalité troublante, Sonia défie les forces du statu quo et appelle à une action collective pour garantir la justice et la dignité pour toutes les personnes concernées.
Les conséquences d’un refus courageux de Sonia :
Le lendemain de son refus courageux de se plier aux exigences dégradantes de Sani Yalo, Sonia franchit les portes du Bureau d’Affrètement Routier avec une détermination indomptable. Cependant, son retour au travail ne marque pas la fin de ses épreuves, mais plutôt le début d’une nouvelle série de défis et d’injustices.
À peine arrivée, Sonia est convoquée dans le bureau de Madame Léa PERRIÈRE, la complice de Sani Yalo dans ses manœuvres abusives. Son visage est marqué par la colère et la frustration, témoignant de la répercussion de l’audace de Sonia sur le système de corruption qui règne au sein de l’institution.
Sans ménagement, Madame Léa PERRIÈRE lui tend sa note de fin de contrat, signée de la main même de Sani Yalo. La sentence est claire : son refus de se soumettre aux avances du président du conseil d’administration a scellé son destin professionnel au Bureau d’Affrètement Routier.
« Le lendemain matin j’arrive au bureau, Madame Léa PERRIÈRE m’appelle dans son bureau et m’a dit que pourquoi je l’ai mis dans des problèmes ? Elle était très fâché et m’a tendue ma note de fin de contrat signé de Sani Yalo lui-même, et pourtant il n’était pas au bureau ce jour. En me rappelant des conseils sur Dieu que m’avait donnée ma grande sœur, je n’ai pas paniquer, j’ai pris mon sac pour aller prendre mes quelques effets dans mon bureau. Mais Madame Léa m’a strictement interdite d’entrer dans le bureau. Elle m’a dit de lui remettre les clés”.
Malgré l’injustice flagrante de cette décision, Sonia refuse de se laisser abattre. Forte de sa conviction et de son intégrité, elle rassemble ses effets personnels, déterminée à faire face à cette nouvelle épreuve avec dignité et courage.
La résilience face à l’oppression:
Malgré les obstacles et les injustices auxquels elle est confrontée, Sonia refuse de se soumettre au silence et à la peur. Son refus catégorique de se plier aux exigences dégradantes de Sani Yalo et de sa complice, Madame Léa PERRIÈRE, témoigne de sa résilience et de sa détermination à préserver son intégrité et sa dignité.
En dénonçant publiquement les abus dont elle a été victime, Sonia brise le silence complice qui entoure les comportements abusifs au sein du Bureau d’Affrètement Routier. Son courage inspire d’autres victimes à se manifester et à partager leurs propres expériences, créant ainsi un mouvement de solidarité et de soutien mutuel.
Malgré les répercussions professionnelles et personnelles auxquelles elle est confrontée, Sonia refuse de se laisser intimider ou réduire au silence. Sa détermination à défendre ses droits et à exiger justice illustre le pouvoir de résilience et de détermination des survivantes d’abus et d’exploitation.
Par Alain Nzilo
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