Inflation dévastatrice et routes en ruine à Batangafo : la détresse économique asphyxie la population
À Batangafo, un vent de désespoir souffle à travers les rues poussiéreuses, tandis que les commerçants et les habitants font face à une inflation écrasante. Leurs voix, lourdes de fatigue et d’inquiétude, racontent l’histoire d’une communauté en lutte contre l’isolement forcé par les dégradations routières avancées.
Une économie à l’agonie
Imaginez une route autrefois vivante, désormais parsemée de nids-de-poule et d’obstacles, chaque trou et chaque fissure coupant les liens qui unissent Batangafo au reste du monde. Félix Yingissa, un commerçant de Batangafo, raconte avec une pointe de résignation :
“Le sac de sucre que je vendais à 30.000 francs coûte maintenant jusqu’à 55.000 francs”. Sa boutique, autrefois animée, voit moins de visages chaque jour. Le prix du savon a également grimpé, réduisant encore l’accès aux produits essentiels.
Témoignages de la vie quotidienne
Dans les allées du marché, où l’animation a cédé la place à un calme préoccupant, les commerçants comme Félix se démènent pour attirer les rares clients qui osent encore affronter les routes défoncées.
“Les grossistes évitent nos routes comme la peste. Sans eux, nous sommes coupés de tout”, explique-t-il, scrutant une rue presque déserte. Les prix s’envolent, et avec eux, les espoirs des habitants de voir un jour leur situation s’améliorer.
Un cri d’aide vers le gouvernement
Le gouvernement est appelé à intervenir urgemment. La présidente de l’association des femmes commerçantes de Batangafo, Mme. Clarisse Toungou, lance un appel poignant.
“Nous sommes à bout”, confie-t-elle, les yeux emplis de l’inquiétude qui hante ses journées. “Si les routes ne sont pas réparées rapidement, notre économie locale s’effondrera complètement”. Elle décrit des scènes où des femmes, jadis des commerçantes fières de leurs activités, se retrouvent désormais à compter chaque franc, espérant vendre assez pour nourrir leurs familles.
La vie suspendue à un fil
Chaque matin, les habitants de Batangafo se lèvent avec l’espoir d’un changement, mais ils sont rapidement confrontés à la dure réalité de leur situation. Les enfants, qui devraient se concentrer sur leurs études, aident souvent à vendre des marchandises pour soutenir leurs familles.
“Nos enfants perdent leur avenir parce que nous luttons tous les jours juste pour survivre”, partage Félix, la frustration clairement audible dans sa voix.
La solidarité comme unique recours
Face à cette crise, les habitants de Batangafo tentent de se serrer les coudes. Des initiatives locales émergent, comme des coopératives de partage de ressources ou des systèmes d’échange informels, permettant aux habitants de contourner certaines difficultés économiques. Mais ces solutions ne sont que des pansements sur une plaie béante, et tous reconnaissent que sans une intervention extérieure, leur situation restera précaire.
Appel à une action concertée
Le rétablissement des infrastructures est crucial. Non seulement pour rétablir le commerce et les échanges habituels, mais aussi pour permettre l’arrivée d’aide humanitaire et de soutien gouvernemental. Les résidents, les commerçants, et les leaders locaux unissent leurs voix pour demander une réaction rapide et efficace de la part des autorités compétentes.
À travers ces témoignages, les habitants de Batangafo ne cherchent pas seulement à alerter sur leur situation ; ils aspirent à raviver un espoir quasiment éteint. Leur appel n’est pas seulement un cri de désespoir, mais aussi un appel à reconnaître et à valoriser leur résilience et leur détermination à surmonter ces épreuves. L’action du gouvernement ne doit pas se faire attendre.
Fabrice Yala
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