Quoi qu’il en soit, quoi qu’en disent les ouistes, le forum de Brazzaville des 21 au 23 juillet est marqué à jamais du sceau des nonistes
Concocté par Idriss Deby, premier contributeur financier et militaire de la très redevable CEEAC pour être valider par cette dernière à Malabo lors du dernier sommet africain, l’ordre du jour initial du forum de Brazzaville sur la Centrafrique a été finalement revu à la baisse au dernier moment. Ainsi, les très déterminés nonistes ont fini par faire reculer Idriss Deby et la CEEAC. Tel est en tout cas le grand enseignement que l’on retiendra du forum de Brazzaville. Les centrafricains viennent de démontrer que l’on peut être pauvre et désarmer mais lorsque l’on est uni et déterminer on peut faire reculer le puissant.
Encore un camouflet pour le président tchadien qui lui est infligé non pas par des hommes politiques centrafricains à sa botte mais par le peuple tout entier. Un message pour dire au président tchadien que désormais il ne pourra disposer de notre peuple comme il l’entend. Ce sont nos hommes politiques qui ont failli à leur devoir mais notre peuple est encore debout et attend impatiemment les recommandations du forum de Brazzaville aux travers desquelles il espère qu’il n’y aura ni amnistie pour les crimes perpétrés, ni constitution de gouvernement sur une base confessionnelle, ni décision portant atteinte à l’intégrité du pays en attendant un dialogue national qui aura lieu sur le territoire.
Jamais, acte politique dans notre pays n’a été aussi fort, jamais des responsables politiques et religieuses ne sont allés aussi loin que celui de refuser catégoriquement de se plier aux caprices et autres diktats imposés de l’extérieur. Un crime de lèse-majesté que ni les présidents qui se sont succédé dans notre pays depuis la mise sous tutelle du pays par le Tchad, ni les différents leaders de l’opposition n’avaient osé le faire auparavant. Après le forum de Brazzaville, plus rien ne sera comme auparavant. Désormais le voile est levé et la rupture est amorcée pour la dignité et l’émancipation du peuple centrafricain.
Par: Franck Saragba