Incompétence et luttes de pouvoir : jusqu’où ira la descente aux enfers de la Police nationale centrafricaine ?
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
Des lettres incendiaires circulent depuis quelques semaines dans les corridors de la police nationale centrafricaine. Le Directeur général et ses adjoints s’affrontent par correspondances interposées, chacun accusant l’autre d’incompétence et de manœuvres déloyales. Les documents que nous publions aujourd’hui dévoilent l’ampleur d’une crise qui paralyse l’appareil sécuritaire du pays.
LA POLICE NATIONALE centrafricaine À LA DÉRIVE
Une institution fracturée
La lettre du Directeur adjoint de l’Immigration ne laisse aucun doute sur la profondeur des divisions. Au cœur du conflit, la gestion des textes réglementaires et la réforme de la police nationale centrafricaine. Le Directeur général, Bienvenu Zokoué, accusé d’incompétence notoire, n’aurait pas su exécuter les missions confiées par le ministre de l’Intérieur. Trois rejets successifs de ses travaux par la Commission d’évaluation témoignent de ses lacunes.
Des enjeux de pouvoir destructeurs
La bataille ne se limite pas aux textes juridiques. L’affaire du contrat avec la société GEN-KEY Solutions, censée remplacer AFRICARD-CO pour l’impression des passeports, cristallise les tensions. Le Directeur général de la police nationale centrafricaine, général Bienvenu Zokoué, , envoyé en mission de contrôle, s’est vu reprocher son incapacité à mener cette tâche élémentaire. Plus grave encore, des accusations de dénigrement sur les réseaux sociaux empoisonnent désormais les relations entre les responsables.
Une autorité contestée
Le Directeur adjoint de l’Immigration rappelle avec insistance sa participation à l’élaboration des textes officiels important : la loi organique d’avril 2023, le décret de mars 2024 sur l’organisation du ministère, et celui de juillet 2024 sur l’application de la loi organique. Ces références répétées aux textes fondamentaux visent à démontrer l’illégitimité du leadership du général Bienvenu Zokoué.
Les conséquences désastreuses
Cette guerre des chefs handicape gravement le fonctionnement de l’institution. Les agents, témoins impuissants de ces querelles au sommet, perdent leurs repères hiérarchiques. La chaîne de commandement, fragilisée par ces divisions, peine à assurer ses missions. La sécurité publique, déjà précaire, souffre de cette désorganisation chronique.
L’urgence d’une intervention
Le ministre de l’Intérieur, conscient de la gravité de la situation, a dû retirer certains dossiers au Directeur général de la police nationale centrafricaine pour les confier à d’autres services, selon les propos du directeur de l’immigration. Cette mesure exceptionnelle traduit l’exaspération des autorités face à une crise qui n’en finit pas.
Des réformes indispensables
La refonte des textes régissant la police nationale centrafricaine ne suffira pas. C’est toute la gouvernance de l’institution qui doit être repensée. La définition claire des attributions de chacun, des mécanismes de contrôle efficaces et une dépolitisation des nominations s’imposent comme des priorités absolues.
L’avenir de la sécurité nationale dépend de la capacité des autorités à restaurer l’ordre dans la maison police. Sans une intervention énergique, ces querelles d’ego continueront de miner une institution vitale pour la stabilité du pays. Le temps presse. La population attend des actes forts pour mettre fin à ce spectacle désolant.
UN SYSTÈME GANGRENÉ À TOUS LES NIVEAUX
L’ambition démesurée du Directeur de l’Immigration
Le Directeur adjoint de l’Immigration, qui se présente en gardien des textes, cache mal ses propres ambitions. Ses lettres, truffées de références aux textes qu’il aurait contribué ou non à rédiger, trahissent un ego surdimensionné. Cette autopromotion permanente masque difficilement ses manœuvres en coulisse. Des sources internes rapportent des pratiques douteuses dans la gestion des dossiers d’immigration, où les passe-droits remplacent souvent les procédures légales.
Un ministre fantôme
Le ministre de l’Intérieur, censé arbitrer ces querelles, brille par son absence. Son cabinet, véritable coquille vide, ne prend aucune décision significative. Les vraies directives viennent directement de la présidence de la République, transformant ce ministère régalien en simple boîte aux lettres. Cette démission politique explique la multiplication des conflits entre ses subordonnés, livrés à eux-mêmes dans une bataille d’influence sans fin.
La présidence de la République aux commandes
Le ministère de l’Intérieur fonctionne sous perfusion. Les décisions stratégiques, les nominations, les orientations politiques – tout se décide dans les bureaux feutrés de la présidence de la République. Cette gestion à distance, contraire aux principes élémentaires de gouvernance, crée une confusion permanente dans la chaîne de commandement.
Une police otage des rivalités
Entre un Directeur général de la police nationale centrafricaine dépassé, un Directeur de l’Immigration aux ambitions mal dissimulées, et un ministre absent, la police nationale ressemble à un navire sans capitaine. Les agents de terrain, abandonnés par leur hiérarchie, improvisent au quotidien. Les syndicats, muselés par la peur des représailles, n’osent plus dénoncer ces dysfonctionnements.
Le règne de l’incompétence
L’incompétence, érigée en système, gangrène tous les étages de l’institution. Le Directeur général, Bienvenu Zokoué, accumule les échecs dans la réforme des textes. Le Directeur de l’Immigration transforme son service en fief personnel de la mafia organisée. Le ministre se contente d’un rôle de figurant. Cette faillite collective menace directement la sécurité nationale.
La dérive mafieuse
Des réseaux d’influence se sont constitués à chaque niveau hiérarchique. Les nominations obéissent à des logiques clientélistes. Les marchés publics, comme celui des passeports, deviennent des enjeux de pouvoir. L’argent public se volatilise dans des projets mal ficelés. La corruption, devenue systémique, ronge l’institution de l’intérieur.
L’urgence d’un grand nettoyage
La situation exige plus qu’un simple replâtrage. C’est toute l’architecture sécuritaire qui doit être repensée. Le retour à une gestion ministérielle effective, la nomination de responsables compétents, la restauration d’une vraie chaîne de commandement – autant de chantiers prioritaires pour sauver l’institution.
En réalité, l’état de délabrement de la police nationale reflète la faillite d’un système où l’incompétence le dispute à l’arrivisme. Entre les guerres d’ego et les manœuvres mafieuses, c’est la sécurité des citoyens qui est sacrifiée. Sans une reprise en main énergique, cette institution vitale risque l’effondrement total. Le pays ne peut plus se permettre le luxe de cette mascarade sécuritaire.
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