HUMILIATION NATIONALE : Les mercenaires russes broient le moral des FACA
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
“Ils nous traitent comme des chiens. Devant nos hommes, ils nous giflent, nous forcent à faire des pompes dans la boue. Nous sommes des officiers centrafricains, pas leurs esclaves.” Le capitaine Sylvère, la voix tremblante de colère, témoigne de son calvaire quotidien sous le joug des mercenaires russes de Wagner.
Une enquête exclusive de la rédaction du journal Corbeaunews-Centrafrique, menée pendant trois mois auprès des Forces Armées Centrafricaines (FACA), révèle l’ampleur des humiliations infligées à l’armée nationale par les “forces bilatérales russes”. Des témoignages accablants et des documents confidentiels dessinent le portrait d’une armée brisée par ses supposés alliés. Le moral des FACA est au plus bas.
À Bouar, un lieutenant-colonel récemment rapatrié à Bangui raconte : “J’ai vu un mercenaire russe uriner sur les bottes d’un de mes officiers qui avait osé contester un ordre. Personne n’a bronché. Que pouvions-nous faire ? Ils ont le soutien total du pouvoir qui ne cesse de briser le moral des FACA “.
Les femmes soldats sont particulièrement visées. En décembre 2023, l’état-major a discrètement ordonné le retour à Bangui de toutes les femmes FACA déployées en province. “C’était devenu intenable”, confie une lieutenante. “Les agressions sexuelles se multipliaient. Les Wagner considèrent les femmes militaires comme leur propriété“. Ce qui joue grave sur le moral des FACA féminin.
Un rapport interne, obtenu par notre rédaction, détaille les incidents survenus en 2023 : 77 cas d’agressions physiques contre des officiers FACA, 53 cas d’humiliation publique, 68 cas de détention arbitraire. “Et ce ne sont que les cas officiellement rapportés”, précise notre source à l’état-major. “La plupart des victimes préfèrent se taire, confirmant la baisse du moral des FACA “.
Dans les zones d’opération, les Wagner ont totalement usurpé le commandement. “Ils donnent des ordres directement à nos soldats, sans passer par la chaîne hiérarchique”, dénonce un colonel. “Quand nous protestons, ils menacent de nous dénoncer comme des traîtres à Bangui“.
Plus inquiétant encore, les mercenaires russes ont mis en place un système d’informateurs au sein des FACA. “Ils recrutent des soldats pour espionner leurs propres officiers”, révèle un commandant de zone. “La délation est récompensée par des primes. La confiance est totalement brisée dans nos rangs. Ce qui joue sur le moral des FACA “.
L’état-major reste étrangement silencieux face à ces abus. “Ils ont peur”, explique un général récemment mis à la retraite. “Le pouvoir a donné carte blanche aux Wagner. Protester, c’est risquer d’être accusé de trahison“.
Cette politique d’humiliation systématique produit déjà ses effets dévastateurs. Les désertions se multiplient, notamment parmi les officiers expérimentés. “Personne ne veut commander dans ces conditions. Les officiers préfèrent partir comme attaché de défense dans des ambassades que de rester dans ce pays perdu aux mains de Moscou”, confie un capitaine. “Nous perdons nos meilleurs éléments dans cette campagne de la destruction du moral des FACA “.
À Bangui, les familles des militaires sont révoltées. “Mon mari était un officier respecté”, témoigne l’épouse d’un commandant. “Aujourd’hui, il rentre à la maison brisé psychologiquement. Les Wagner ont détruit sa dignité“.
Le Dr. Paul Saramalé, psychiatre spécialisé dans les traumatismes militaires, alerte : “Nous créons les conditions d’une explosion. Une armée humiliée finit toujours par se révolter. C’est une question de temps“.
Pendant ce temps, le pouvoir continue de présenter la coopération avec les mercenaires russes comme un succès. Une success story qui se construit sur l’humiliation quotidienne de l’armée nationale centrafricaine.
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