Héritier Doneng, docteur en droit, Sista Ngola, professeur en médecine à Paris Sorbonne : À beau mentir qui vient de loin
Bangui, 31 janvier 2024 (CNC) – Dans le royaume des titres académiques farfelus, le gouvernement de Faustin Archange Touadera brille de tous ses éclats. Tel un bal masqué où chacun revêt un masque de docteur, d’expert, ou de professeur émérite, la scène politique centrafricaine offre un spectacle digne des plus grands théâtres comiques.
Le régime actuel semble être une terre fertile pour la floraison des diplômes bidons. Des ministres se pavanent avec des titres aussi extravagants que leur ambition politique. Mais pourquoi se limiter à la simple déclaration d’expert ou de docteur ? Certains vont jusqu’à revendiquer des prix honorifiques de la comédie ivoirienne, ajoutant une touche de fantaisie à leur curriculum fabriqué.
Dans cette farce académique, l’on peut attribuer gracieusement au chef milicien Héritier Doneng un doctorat du troisième cycle de l’université libre de Bruxelles, tandis que Madame Sista Ngola Ramadan d’un titre de Professeur à l’université de Paris Sorbonne. Même le ministre d’État à l’Éducation, le paresseux sécretaire de la mairie Aurélien Simplice Zingas comme un professeur formateur dans les universités au Canada. Ainsi, dans ce gouvernement, tout le monde peut être au même niveau, où l’authenticité des diplômes importe moins tout comme la proximité personnelle avec Faustin Archange Touadera, parfois même des liens intimes avec le chevronné Bangala de Boyrabe.
Dans ce tourbillon de titres trompeurs, la vérité se perd dans un labyrinthe de mensonges savamment orchestrés. Le gouvernement se mue en une pièce de théâtre où la fiction dépasse la réalité, où les masques de la tromperie cachent les visages de l’opportunisme politique.
Pourtant, derrière cette satire se cache une réalité plus sombre : celle d’un système politique gangrené par la corruption et la négligence, où les compétences et l’intégrité sont reléguées au second plan au profit des alliances et des faveurs personnelles.
Alors que le rideau se lève sur ce spectacle grotesque, il est temps de démasquer les imposteurs et de demander des comptes à ceux qui ont trahi la confiance du peuple. Car dans la comédie politique, la vérité est souvent la première victime.
Par Alain Nzilo
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