Grogne à l’Assemblée nationale
Bangui (République centrafricaine) – Pour sauver la face, le régime de Bangui a dû se mouiller les maillots jusqu’aux dernières secondes. Et l’opération a été réussie pour ce mois de novembre. Mais qu’en est-il pour le dernier mois de l’année? Selon un député de la majorité, ça sera un combat de titan entre un buffle et des lions.
Rédigé par Gisèle MOLOMA
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 13 décembre 2022
Grogne à l’Assemblée nationale
En effet, pour ce mois de novembre, les députés ont dû attendre dans la patience plus de deux semaines avant de toucher leurs indemnités, versées souvent le 25 de chaque mois. Or, cette fois, ils ont attendu jusqu’au 10 du mois suivant pour pouvoir être payés. Pour les députés, deux semaines de retard c’est trop. Le Président de l’Assemblée nationale, de son côté, tente de relativiser la chose. D’après lui, c’est l’organisation de la célébration du 64e anniversaire de la proclamation de la République centrafricaine qui aurait tout bouleversé.
« Vous savez, cette fête n’est pas qu’à Bangui. On doit l’organiser sur toute l’étendue du territoire national. Ce qui fait qu’il faut sortir de l’argent pour y faire face », assure l’honorable de Baoro Simplice Mathieu Sarandji, Président de l’Assemblée nationale , mais aussi secrétaire exécutif national du parti au pouvoir, les cœurs unis.
Il y’a lieu de préciser que ce problème de liquidité ne touche pas que l’Assemblée nationale . L’armée nationale, l’université de Bangui et bien d’autres secteurs ont également été touchés par cette crise qui s’annonce d’ores et déjà difficile pour les Centrafricains.
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