Flambée spectaculaire des prix des bières à Baboua
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
La ville frontalière de Baboua, située à 560 km à l’ouest de Bangui, connaît depuis une semaine une hausse brutale des prix des bières importées. Une bouteille qui coûtait 1000 francs CFA est désormais vendue entre 1200 et 1250 francs CFA.
Les habitants de Baboua, ville située à 560 km à l’ouest de Bangui, font face depuis une semaine à une augmentation significative des prix des bières importées. Une bouteille de bière étrangère qui se vendait habituellement à 1000 francs CFA coûte désormais entre 1200 et 1250 francs CFA, soit une hausse de plus de 20%.
“Cette augmentation soudaine des prix nous pénalise fortement. Avec nos maigres revenus, il devient difficile de se permettre une bière”, déplore Félix Babat, délégué des taximen-motos de Baboua. “Nous ne comprenons pas les raisons de cette hausse, surtout à l’approche des fêtes de fin d’année“.
Un sentiment d’incompréhension partagé par les commerçants. “Nous sommes aussi surpris que les consommateurs par cette hausse inexpliquée des tarifs”, affirme Frédéric Maman-Guestave, président sous-préfectoral du Conseil consultatif de la jeunesse et vendeur de boissons. “Cette situation impacte négativement nos ventes“.
Une problématique transfrontalière à Baboua
Cette flambée des prix touche particulièrement les localités frontalières comme Baboua, Béloko et Cantonnier, principales portes d’entrée des produits importés du Cameroun. L’augmentation atteint 30 à 40% en l’espace d’une semaine dans ces zones stratégiques pour le commerce.
La situation est d’autant plus inquiétante que ces villes constituent des points névralgiques pour l’approvisionnement du pays. Baboua, située à 104 km de Bouar et 53 km de Béloko, joue un rôle déterminant dans les échanges commerciaux avec le Cameroun.
Concurrence déloyale et risques sanitaires
En parallèle de cette hausse des prix, la prolifération d’alcools frelatés distribués par le groupe Wagner provoque de vives inquiétudes. Leur vodka-bierre “Afrika Tee Lore”, vendue en bidons plastiques à des prix dérisoires (1000 à 1500 francs CFA le litre), représente un danger majeur pour la santé publique.
“Ces alcools frelatés de Wagner sont très dangereux. Des jeunes désœuvrés achètent ces sachets à 50 ou 100 francs sans se soucier des risques”, s’alarme un responsable sanitaire de Baboua qui préfère garder l’anonymat. “Nous constatons une recrudescence des accidents et problèmes de santé liés à la consommation de ces produits“.
Malgré ces alertes, les autorités semblent impuissantes face aux activités du groupe Wagner. “Le gouvernement, sous influence russe, ferme les yeux sur ces pratiques dangereuses”, déplore une source proche du dossier.
Impact sur les fêtes de fin d’année
À l’approche des festivités de fin d’année 2024, cette situation préoccupe autant les commerçants que les consommateurs. “Si les prix restent aussi élevés, beaucoup de familles ne pourront pas célébrer dignement les fêtes”, craint Félix Babat.
Les acteurs économiques de Baboua espèrent un retour rapide à la normale des prix. “Nous comptons sur une baisse des tarifs avant décembre pour permettre à la population de profiter des fêtes”, indique Frédéric Maman-Guestave.
Cette crise des prix intervient dans un contexte économique déjà tendu pour la population centrafricaine. Elle dévoile la vulnérabilité des zones frontalières aux fluctuations des marchés régionaux et l’urgence d’un meilleur contrôle des produits importés, notamment les alcools frelatés qui menacent la santé publique.
Les autorités locales et nationales sont appelées à réagir rapidement pour protéger le pouvoir d’achat des consommateurs et garantir leur sécurité sanitaire. En attendant, les habitants de Baboua et sa région regardent avec inquiétude l’approche des fêtes de fin d’année.
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