vendredi, décembre 6, 2024
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Farazala : violente attaque des hommes armés, population en débandade, village incendié

Farazala : violente attaque des hommes armés, population en débandade, village incendié

 

La commune de Ouandago, non loin de Farazala, située à 50 kilomètres de Kaga-Bandoro sur axe Kabo. CopyrightCNC ouadango-a-50-kilometres-de-kaga-bandoro-axe-batangafo Centrafrique : L’Ouham-Fafa accueille un projet agricole de 20 000 hectares, illustrant l'article sur Farazala : violente attaque des hommes armés, population en débandade, village incendié
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Bangui, CNC. Une nouvelle attaque dévastatrice a frappé la préfecture de l’Ouham-Fafa, au nord de la République centrafricaine. Dans la nuit du 5 au 6 novembre 2024, vers 3 heures du matin, des hommes armés ont méthodiquement incendié le village de Farazala, situé à 18 kilomètres de Ouandago sur l’axe Kabo. Les habitants, réveillés par les flammes, n’ont eu d’autre choix que de fuir dans la nuit, laissant derrière eux toute une vie partie en fumée.

Un camion des nations unies s'enfonce sur la route de Farazala-Cabo. CopyrightDR un-camion-s-enfonce-sur-la-route-de-farazala Hausse de Prix des carburants : les transporteurs routiers appellent le PAM a revoir à la hausse ses cotations.
un camion de nations-unies s’enfonce sur la route de farazala

 

Farazala  , un village isolé et oublié

 

L’enclavement de Farazala démontre parfaitement l’abandon des zones rurales par les autorités centrafricaines. Les routes, dans un état de délabrement avancé, rendent quasi impossible l’accès à cette localité, particulièrement en saison des pluies.

« Nous sommes coupés du reste du pays. Même pour évacuer un malade, c’est un véritable parcours du combattant. Les autorités ne savent même plus que nous existons », déplore un notable du village, témoin impuissant de la destruction de sa communauté.

 

Une nuit de terreur à Farazala 

 

À Farazala  , les assaillants ont opéré en toute impunité, prenant le temps d’incendier méthodiquement les habitations. « Ils sont arrivés comme des ombres dans la nuit. Nous avons entendu leurs pas, puis les premières flammes sont apparues. En quelques minutes, tout le village était en feu », raconte un survivant, encore traumatisé par les événements.

 

L’inaction coupable des autorités

 

Pendant que les villageois tentent de reconstruire leur vie sur les cendres, d’autres sont encore dans la brousse pour s’échapper aux violences, les autorités brillent par leur absence. À Bangui, les hauts fonctionnaires continuent leur train-train quotidien, entre réunions dans des bureaux climatisés et voyages de luxe à l’étranger. Le contraste est saisissant entre ces deux réalités d’une même République.

 

Des populations de Farazala   livrées à elles-mêmes

 

L’absence de victimes dans cette attaque relève du miracle, mais les dégâts matériels sont considérables. Des dizaines de familles se retrouvent sans abri, leurs réserves de nourriture et leurs biens personnels réduits en cendres. « Nous dormons à la belle étoile. Nos enfants n’ont plus rien à manger. Comment allons-nous survivre ? », s’interroge une mère de famille, le regard perdu dans les ruines de sa maison.

 

Un État défaillant

 

Cette attaque dévoile une fois de plus l’incapacité flagrante de l’État à protéger ses citoyens. Alors que le gouvernement ne cesse de claironner que la sécurité est revenue sur l’ensemble du territoire, la réalité du terrain raconte une toute autre histoire. Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), censées protéger la population, brillent par leur absence dans ces zones reculées.

 

Une région sinistrée et abandonnée

 

La région de Ouandago-Kabo, déjà fragilisée par des années d’insécurité, voit sa situation s’aggraver. L’état désastreux des infrastructures routières isole complètement ces populations, les rendant vulnérables aux attaques des groupes armés.

« Même si nous voulions fuir, où irions-nous ? Les routes sont impraticables, et personne ne vient nous aider », confie un jeune du village joint au téléphone par la rédaction du CNC.

 

Cette énième attaque contre des civils sans défense démontre, s’il en était encore besoin, le fossé grandissant entre les discours rassurants des autorités et la réalité brutale vécue par les populations rurales. Pendant que les habitants de Farazala tentent de reconstruire leurs vies sur des ruines fumantes, l’État continue de fermer les yeux sur la détresse de ses citoyens les plus vulnérables.

 

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