Entre déclarations de richesse et vol de canapé et des véhicules : Le paradoxe de l’ex-ministre de la culture Saraiva Yanzere Jennifer
Bangui, 22 janvier 2024 (CNC) – Dans un scénario d’apparente contradiction, l’ancienne ministre Jennifer, récemment limogée du gouvernement MOLOUA 2, se trouve au centre d’une controverse mêlant richesse personnelle déclarée et récupération de biens publics. Alors qu’elle affirmait publiquement avoir suffisamment d’argent pour vivre confortablement pendant des décennies, ses actions suggèrent un comportement contradictoire, où des ordinateurs, des canapés, et même des véhicules du ministère semblent être devenus des possessions privées. Cet article explore cette dissonance apparente, mettant en lumière les détails troublants et les questions cruciales que cela soulève sur la gouvernance et la justice dans le pays.
L’affaire Jennifer expose un paradoxe saisissant au cœur du gouvernement, où les discours officiels prônent la justice et la lutte contre l’impunité, mais les agissements concrets révèlent une tout autre histoire. L’ex-ministre, accusée de s’être appropriée des biens publics, dont des véhicules et des canapés, incarne cette contradiction.
Jennifer, avant son limogeage, aurait détourné des fonds destinés aux artistes, ajoutant un chapitre sombre à son passage au ministère. Le gouvernement, qui clame haut et fort sa détermination à mettre fin à l’impunité, se retrouve ainsi confronté à une réalité bien différente.
Le tableau s’assombrit davantage lorsqu’on découvre que l’ex-ministre avait déclaré posséder une richesse suffisante pour vivre confortablement pendant plusieurs décennies. Cependant, au lieu de vivre de cette richesse personnelle proclamée, elle aurait préféré s’approprier des biens du ministère, y compris des ordinateurs, des canapés de valeur et des véhicules tout-terrain de luxe de marque VX.
La saga du canapé : subtilités du détournement
Au cœur du scandale de l’ancienne ministre Saraiva Yanzere Jennifer se trouve un épisode particulièrement révélateur : la manœuvre autour du canapé de 85 millions de francs CFA destiné à la réception ministérielle. Initialement acquis avec des fonds gouvernementaux, ce canapé avait été placé dans le salon de réception du ministère de la culture, symbolisant le luxe et l’élégance.
Cependant, quelques jours avant la passation de son service, Jennifer décide de le récupérer. Dans une opération discrète, elle organise le remplacement du nouveau canapé par l’ancien qui était laissé à l’abandon dans les couloirs du ministère. Ce stratagème astucieux lui permet de ramener chez elle le canapé initialement acheté pour la réception.
Cette manœuvre souligne la sophistication dans les actions de l’ex-ministre Saraiva Yanzere Jennifer, mettant en lumière sa volonté de détournement même au sein du mobilier ministériel. Le canapé, devenu un symbole du détournement de fonds, illustre le niveau de manipulation déployé pour satisfaire des intérêts personnels au détriment des biens publics.
Le vol flagrant : véhicules d’État chez Jennifer
Lors de son limogeage du gouvernement, Saraiva Yanzere Jennifer n’a pas seulement quitté sa personne ses fonctions ministérielles, mais elle a également emporté avec elle deux véhicules tout-terrain de luxe, propriétés de l’État. C’est avant même la passation de son service que l’ex-ministre a organisé le transfert de ces véhicules vers sa résidence personnelle.
Aujourd’hui, ces luxueux véhicules roulent dans les rues de Bangui, non pas au service de l’État, mais bien au service des intérêts privés de Saraiva Yanzere Jennifer. Cette appropriation sans scrupule de biens publics souligne l’audace de l’ex-ministre, qui, même après son départ du gouvernement, continue de jouir des avantages d’une propriété gouvernementale.
Cette action, loin d’être conditionnelle, témoigne de manière affirmative de la manière dont Jennifer a privatisé ces véhicules, exposant au grand jour une indifférence choquante envers l’utilisation correcte des ressources publiques. Ces véhicules de luxe, circulant dans la ville, deviennent ainsi les symboles d’une gouvernance défaillante, où les biens de l’État sont traités comme des possessions personnelles.
Cette série d’actions soulève des questions cruciales sur la crédibilité des discours gouvernementaux. Les experts en gouvernance, interpellés par ces détournements flagrants, mettent en doute l’efficacité des mesures anti-impunité annoncées par le président Touadera.
L’absence de sanctions sévères face à de tels actes suggère une impunité persistante au sein du gouvernement, malgré les promesses contraires. La population, constamment confrontée à ces paradoxes, se demande si la justice est réellement accessible pour tous, ou si elle reste un concept éloigné, seulement évoqué dans les discours officiels.
En vérité, l’affaire Jennifer offre un éclairage cru sur la dualité entre les discours officiels de justice et d’impunité et la réalité des agissements au sein du gouvernement. L’ex-ministre, accusée de détournements de fonds et de vol de biens publics, incarne le paradoxe d’un leadership qui proclame la vertu tout en s’adonnant à des actions diamétralement opposées.
Le constat est amer : malgré les promesses présidentielles de mettre fin à l’impunité, les détournements et les vols de biens publics demeurent impunis. Les experts en gouvernance remettent en question l’efficacité des mesures anti-impunité annoncées par le président putschiste Touadera, soulignant l’écart entre les paroles rassurantes et la réalité troublante.
Cette impunité persistante nourrit le scepticisme du public quant à l’accès équitable à la justice. Les détournements de l’ex-ministre Jennifer, incluant des véhicules tout-terrain de luxe et des biens destinés aux artistes, révèlent un manque crucial de responsabilisation au sein du gouvernement.
Il est impératif que les leaders politiques passent des paroles aux actes, mettant en œuvre des réformes significatives pour véritablement lutter contre la corruption et rétablir la confiance dans les institutions. La justice ne doit pas être un slogan, mais une réalité palpable pour tous les citoyens de la République centrafricaine.
Par Alain Nzilo
Directeur de publications
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