Encore les FACA : Tidjani, mécanicien de Kouki, arrêté, Pris au Piège de l’Injustice
À Kouki, dans la préfecture de l’Ouham, une arrestation précipitée par les soldats FACA d’un jeune mécanicien centrafricain a semé le trouble et l’incompréhension. En effet, il y’a quelques semaines, une femme a été victime d’un braquage brutal dans le village voisin de Léré, situé à environ 30 kilomètres de Kouki. Dépossédée de plusieurs de ses biens, elle se lançait désespérément à la recherche des coupables, en quête de justice.
Dans sa quête, un nom a résonné dans son esprit tourmenté : Tidjani. Ce nom, murmuré par les malfaiteurs au moment de l’agression, est devenu pour elle le symbole du mal. Lorsque des échos de la présence d’un certain Tidjani à Kouki ont atteint ses oreilles, son esprit l’a instantanément lié à son agresseur présumé, en plus c’est un jeune musulman que les gens soupçonnent à tort d’être tous des rebelles. La dame a fait une conclusion hâtive, nourrie par la douleur et l’angoisse, mais qui allait sceller le destin d’un innocent.
Dans sa détresse, la dame a cherché réconfort et soutien auprès de son mari, qui, lié par un lien de parenté avec l’adjudant-chef des FACA détachés dans la ville, a vu dans cette affaire une opportunité de justice rapide. Sans vérification, sans prise de recul, les soldats FACA se sont précipités au domicile de Tidjani, l’ont appréhendé et placé en détention. quelque jours après, les militaires l’ont conduit sans ménagement jusqu’à Bossangoa.
Pire encore, après l’arrestation de Tidjani, les soldats FACA lui ont attribué une infraction bidon, prétendant qu’il était un élément d’un groupe armé. C’est ainsi qu’ils l’ont emmené de force à Bossangoa, où il languit maintenant derrière les barreaux, victime d’une accusation injuste et infondée.
L’onde de choc de cette arrestation abusive a traversé les rues de Kouki, suscitant indignation et questionnements. Pourquoi une telle précipitation ? Pourquoi l’absence de vérification ? Les habitants, les notables locaux, tous se demandent pourquoi Tidjani n’a pas eu droit à une enquête juste et équitable.
Tidjani et sa famille, des artisans mécaniciens respectés dans leur communauté, ont toujours vécu dans l’honnêteté et l’intégrité. Jamais mêlés à des activités criminelles, ils sont des piliers de leur communauté, selon des sources locales interrogées par la rédaction du CNC. Et pourtant, aujourd’hui, Tidjani croupit injustement derrière les barreaux de la prison de Bossangoa, victime d’une erreur tragique.
Cette affaire révèle un sombre revers de la justice, une pression injuste exercée sur la population. Malgré les formations de sensibilisation dispensées aux forces de l’ordre par la Minusca, les pratiques douteuses persistent, brisant des vies et sapant la confiance du peuple envers ceux qui sont censés le protéger.
Pour la population de Kouki, il est temps que la vérité éclate, que la justice soit rendue, et que Tidjani retrouve sa liberté, lavé de tout soupçon. Dans l’ombre des barreaux, l’espoir demeure, porté par la voix indignée d’une communauté qui refuse de se taire face à l’injustice.
Par Jérémie Ballo
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