En Centrafrique, la misère fête le bonheur! Quel délire !

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En Centrafrique, la misère fête le bonheur! Quel délire !

 

En Centrafrique, la misère fête le bonheur! Quel délire !
Distribution de Savon et Pagnes par le putschiste de Bangui Faustin Archange Touadera aux mamans pauvres du quartiers Boy-Rabe du quatrième arrondissement de Bangui.

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Le 20 mars, la République Centrafricaine célèbre officiellement le bonheur. Pourtant, la misère domine : emploi rare, éducation en crise, santé inexistante.

 

En effet, la Journée Internationale du Bonheur, fixée par l’ONU en 2012, résonne comme une initiative déconnectée des réalités en République Centrafricaine. Dans un pays de 6 millions d’habitants, seuls quelques milliers de fonctionnaires :  6 000 à 10 000 selon les estimations,  perçoivent des salaires, souvent dérisoires. Pour la majorité, le travail reste un mirage. Les jeunes, même diplômés, se retrouvent sans perspectives, condamnés à attendre des années pour une intégration improbable dans un système verrouillé par le népotisme. Seuls ceux proches du pouvoir accèdent à ces rares opportunités, laissant le reste de la population dans l’abandon.

 

Les infrastructures indispensables aggravent cette situation désespérée. Les routes, impraticables, paralysent les échanges. Les écoles, sous-équipées et désertées, privent les enfants d’un avenir. Les hôpitaux, dépourvus de matériel et de personnel, ne soignent plus. Face à cela, les déclarations du gouvernement sur l’éducation, la santé ou le développement social sonnent comme des formules creuses, dénuées d’actions. Les citoyens, eux, n’entendent que des mots, des engagements répétés qui ne changent rien à leur quotidien.

 

Par ailleurs, la crise s’intensifie avec des facteurs externes. Depuis le retour de Donald Trump à la présidence américaine, les coupes dans l’aide humanitaire mondiale – notamment les 40 % fournis par les États-Unis – frappent durement le pays. Les organisations non gouvernementales, déjà limitées, manquent désormais de fonds. Des programmes ferment, l’impact se fait sentir immédiatement : moins de nourriture, moins de soins, moins d’espoir. Dans ce contexte, évoquer le bonheur devient presque insultant pour une population qui ne connaît que la survie.

 

Les médias officiels, comme la Radio Centrafrique, relaient pourtant un récit différent. Sous la tutelle du ministère de la Communication, ils diffusent des témoignages arrangés et des bilans flatteurs, passant sous silence la gravité des faits. Cette couverture biaisée esquive les vérités gênantes : la faim, le chômage, l’effondrement généralisé. Pendant ce temps, les responsables insistent sur des réformes futures, sans jamais préciser comment ni avec quels moyens. Cette posture traduit un décalage abyssal entre le pouvoir et les réalités du terrain.

 

La Journée du bonheur, censée promouvoir le bien-être, expose ainsi une contradiction. En Centrafrique, le bonheur ne se mesure pas en progrès ou en projets, mais en absences : absence d’emploi, de soins, d’éducation, de perspectives. Les citoyens ne demandent pas des célébrations symboliques, mais des solutions tangibles. À ce jour, ils n’obtiennent ni l’un ni l’autre….

 

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