Dégradation de la santé du commandant Vianney Semndiro en prison , sa famille sonne l’alerte
Bangui, 14 juillet 2023 (CNC) – La détérioration de la santé de l’ex-conducteur de l’ancien Président Bozizé, le commandant Vianney Semndiro, soulève de sérieuses préoccupations auprès de sa famille. Alors qu’il est visé par un mandat d’amener émis par les juges d’instruction de la Cour pénale spéciale, Semndiro a été arrêté il y a près d’un an et placé sous mandat de dépôt à la prison militaire du camp de Roux. Cependant, à quelques mois de son procès, sa santé se détériore de jour en jour.
Interrogée par la rédaction du CNC, sa famille biologique affirme que le commandant Semndiro souffre d’hypertension chronique et de diabète, nécessitant un suivi médical spécialisé. Malheureusement, dans notre pays, et encore moins en prison, ce suivi n’est pas assuré. De plus, le diabète et l’hypertension sont des maladies qui vont de pair et nécessitent une alimentation de qualité. Cependant, selon de nombreux détenus interrogés par la rédaction du CNC, la CPS fournit difficilement de la nourriture, à moins que celle-ci ne soit apportée par leur famille. Alors, comment le commandant Vianney Semndiro va-t-il faire face à cette situation ?
D’après les informations rapportées, Semndiro et Monsieur Oumar AL BACHIR étaient les deux détenus placés à l’infirmerie de l’hôpital de la prison. Malheureusement, suite à une aggravation de son état de santé, AL BACHIR a été transféré dans un centre de santé extérieur où il est décédé quelques heures plus tard. Cette affaire a fait grand bruit, poussant la CPS à communiquer dans les médias en précisant que la santé des détenus était une priorité et qu’elle ne ménageait aucun effort pour assurer leur bien-être. Cependant, le cas du commandant Vianney Semndiro interpelle plus d’une personne.
Il convient de rappeler que Semndiro est inculpé pour avoir commis, entre février 2009 et le 23 mars 2013, à la maison d’arrêt et au centre d’instruction militaire de la garde présidentielle de Bossembélé, dans la Préfecture de l’Ombella-M’Poko, des crimes contre l’humanité tels que le meurtre, la disparition forcée de personnes, l’emprisonnement et d’autres formes graves de privation de liberté physique en violation des dispositions fondamentales du droit international. Il est également accusé de torture, d’actes inhumains, de viols, d’esclavage sexuel, de prostitution forcée ou de toute autre forme de violence sexuelle d’une gravité comparable, ainsi que d’autres actes inhumains causant intentionnellement de grandes souffrances ou des atteintes graves à l’intégrité physique ou à la santé physique et mentale.
À ce stade, l’inculpé est présumé innocent et la procédure d’instruction suit son cours. Cependant, les parents et les amis de Semndiro nient catégoriquement les faits qui lui sont reprochés et accusent la CPS de faire de la politique. Ils affirment fermement que le commandant Vianney n’était pas présent à la date indiquée par la CPS dans son acte d’inculpation.
Cette affaire met en évidence la complexité des situations où les droits des détenus doivent être équilibrés avec la nécessité de rendre justice pour de graves crimes commis. Cependant, il est essentiel de garantir que tous les individus, quels que soient les crimes qui leur sont reprochés, aient accès à des soins médicaux adéquats. La santé des détenus ne devrait jamais être compromise, quelles que soient les circonstances.
Dans le cas du commandant Vianney Semndiro, il est urgent que les autorités judiciaires compétentes prennent des mesures pour assurer son suivi médical approprié, compte tenu de la dégradation rapide de sa santé. Il est de la responsabilité de la CPS et des autorités pénitentiaires de veiller à ce que les détenus reçoivent les soins dont ils ont besoin, conformément aux normes internationales relatives aux droits de l’homme. La présomption d’innocence ne devrait jamais servir de prétexte pour négliger la santé et le bien-être des individus en détention.
Il est crucial que la santé de tous les détenus, y compris celle du commandant Vianney Semndiro, soit traitée avec le sérieux et le respect qu’elle mérite. Le système judiciaire doit s’assurer que les procédures en cours se déroulent de manière équitable et respectueuse des droits fondamentaux de tous les individus impliqués.
Par Gisèle MOLOMA
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