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De la paranoïa à la comédie : l’État-major des armées centrafricaines en spectacle

De la paranoïa à la comédie : l’État-major des armées centrafricaines en spectacle

 

Assis de gauche à droite , les généraux Bienvenu Zokoué, DG de la police, General Landry Ulrich Depot, DG de la gendarmerie et Zéphirin Mamadou, chef d’état-major
Assis de gauche à droite , les généraux Bienvenu Zokoué, DG de la police, General Landry Ulrich Depot, DG de la gendarmerie et le général de corps d’armées Zéphirin Mamadou, chef d’état-major

 

 

Bangui, 29  juin 2023 (CNC) —   Chers lecteurs, préparez-vous à un spectacle aussi hilarant qu’absurde, mettant en scène l’État-major des armées centrafricaines dans une pièce de théâtre digne des plus grands comiques. Leur dernière production, une plainte contre Messieurs NGUENDET Alexandre Ferdinand, KOKAMA Rodrigue Charly, et autres, est un véritable chef-d’œuvre de l’ironie et de spectacle de dernier cri.

 

Dans cette pièce surréaliste, les Officiers généraux et tout le personnel des forces de défense et de sécurité jouent le rôle de victimes offensées. Leur motif de plainte ? Rien de moins que “l’atteinte au renom et à l’image des forces de Défense et de Sécurité”. Oh, comme c’est tragique ! Leur prestige aurait-il été égratigné ? Quelle horreur !

 

Mais attendez, il y a plus ! La deuxième accusation est encore plus délirante : “citation nominative avec rang et prérogative des officiers généraux des Forces de Défense et de sécurité à des fins d’atteinte à la sûreté de l’État”. Sérieusement ? Ces messieurs se plaignent d’avoir été nommés publiquement avec leurs grades, leurs noms et leurs numéros matricule ? Est-ce une comédie ou une tragédie ?

 

Et la palme revient à la troisième accusation : “discours accusateur ouvert”. Voilà une accusation si vague et générale qu’elle pourrait être appliquée à n’importe qui. Mais dans cette pièce, elle est utilisée pour accuser les protagonistes de vouloir prendre “la direction politique de la République Centrafricaine d’une manière inconstitutionnelle”. Quelle farce ! Ces messieurs se sentent menacés par des propos politiques qui ne vont pas dans leur sens.

 

Mais attendez, la pièce n’est pas terminée ! Un autre personnage, Monsieur Rodrigue Charly KOKAMA, entre en scène avec ses “messages vidéos, audio et écrits” appelant les forces de défense et de sécurité nationales à rallier un groupe terroriste. Voilà une intrigue digne d’un mauvais scénario d’action. Est-ce que quelqu’un a dit “déstabiliser les institutions de la République légalement établies” ? Voilà une manière exquise de replonger le pays dans le chaos et de garder le public en haleine.

 

Mes chers lecteurs, laissez-moi vous rappeler qu’il s’agit d’une pièce de théâtre, d’une fiction burlesque. Il est difficile de croire que de tels événements puissent se dérouler dans la réalité. Mais nous sommes ici, au cœur de l’absurdité, où l’ironie et la critique se mêlent pour former une satire cinglante.

 

Alors, asseyez-vous, détendez-vous et profitez du spectacle offert par l’État-major des armées centrafricaines. N’oubliez pas de prendre du recul et de savourer cette tragi-comédie dans toute sa splendeur. Après tout, le rire est souvent la meilleure réponse à l’absurdité.

 

Dans l’attente de la prochaine production de l’État-major des armées centrafricaines, nous vous souhaitons de joyeux éclats de rire et une prise de conscience aiguisée.

 

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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