Dans le viseur de Bangui : la traque silencieuse des opposants centrafricains au Cameroun
Bangui, 19 janvier 2024 (CNC) – Dans l’ombre des conflits politiques en République centrafricaine, un drame discret mais profond se déroule au Cameroun. Des figures telles qu’Ibrahim Zerazou alias Président IB, un proche de l’opposant Abdoul Karim Meckassoua, et Patricia Kopogo, surnommée Ketté Ndongo (Petit piment), une critique active du président Touadéra, se trouvent au cœur de cette tourmente. Leur existence, marquée par l’incertitude et le danger, révèle la longue portée de Bangui dans sa lutte contre les voix dissidentes.
Dans les ombres de cette répression, le groupe Wagner, avec ses liens étroits avec la Russie, joue un rôle clé. Leur présence en République centrafricaine n’est pas seulement une question de soutien militaire, mais aussi d’influence stratégique. Des méthodes rappelant celles utilisées par la Russie contre ses propres dissidents à l’étranger semblent être reproduites par le régime de Bangui. Ibrahim, malgré la distance qui le sépare de son pays natal, et Patricia Kopogo, avec ses critiques ouvertes, sont confrontés à une menace qui va bien au-delà des frontières nationales.
En effet, Ibrahim Zerazou, constamment sous la menace en raison de ses liens avec l’ex-Président de l’Assemblée nationale, opposant Abdoul Karim Meckassoua, est accusé par le régime de Bangui d’être l’un des nombreux bras de l’opposant Meckassoua dans sa stratégie de déstabilisation du pouvoir de Touadera. Il vit dans une anxiété perpétuelle suite à une tentative de son empoisonnement par Bangui. Cet homme, et d’autres comme lui, se retrouvent ciblés par un régime déterminé à faire taire toute opposition, même au-delà de ses frontières.
Patricia Kopogo, surnommée Ketté Ndongo (Petit piment), pour sa part, fait face à des menaces directes pour ses critiques ouvertes contre le président putschiste de Bangui Touadéra sur les réseaux sociaux. Ces individus représentent un groupe plus large de Centrafricains qui, même en exil, ne peuvent échapper à la surveillance et aux représailles de leur gouvernement d’origine.
L’histoire d’Ibrahim Zerazou et de Patricia Kopogo est un rappel puissant de la vulnérabilité des dissidents face à un État déterminé à maintenir son emprise. Leur lutte pour la sécurité et la liberté d’expression au Cameroun met en lumière les défis auxquels sont confrontés ceux qui cherchent refuge loin de leur patrie. Leur combat met en évidence la nécessité d’une attention internationale accrue et d’un soutien pour garantir la sécurité et la liberté des voix opprimées, partout où elles se trouvent.
Par Alain Nzilo
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