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Crise en Centrafrique, la nouvelle stratégique rhétorique du gouvernement sème le doute

 

Bangui (République centrafricaine) – Depuis près de 30 jours, le gouvernement change de stratégique rhétorique dans sa communication publique, même si celle-ci frôle souvent le ridicule. Selon le gouvernement, la nouvelle stratégie est désormais de nier l’existence des groupes armés en Centrafrique, et les multiples attaques menées contre les soldats FACA seraient l’œuvre des simples bandits. Pourquoi?

Les rebelles de la coalition Siriri lors de leur rassemblement à Saraïbo, au nord de la République centrafricaine.
Les rebelles de la coalition Siriri lors de leur rassemblement à Saraïbo, au nord de la République centrafricaine.

 

Rédigé par Gisèle MOLOMA

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le vendredi 16 décembre 2022

 

La nouvelle stratégique rhétorique du gouvernement sème le doute

 

Dans le cadre de son projet du référendum constitutionnel, le Président de la République, dans sa nouvelle stratégie de communication,   souhaite ne plus parler des groupes armés en République centrafricaine. Donc pour lui, désormais en  RCA, il n’y a plus des groupes armés sur le sol centrafricain, et ce, une année après l’offensive des soldats FACA appuyés par leurs partenaires de Wagner et rwandais contre les groupes armés. Cette nouvelle stratégie rhétorique à double objectif : valoriser les efforts des mercenaires de Wagner, montrer aux yeux du monde qu’il n’y a plus de conflits armé en RCA afin de préparer un terrain favorable pour le prochain référendum constitutionnel qui aura lieu l’année prochaine.

« C’est une stratégie adoptée au conseil des ministres. C’est ce qui a d’ailleurs poussé le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement  Serge Ghislain Djorie a rejeté dans les médias l’existence  des groupes armés en RCA », précise Nicolas VERON, un juriste centrafricaine.

Le Président de la République a également demandé aux chefs rebelles  qui sont dans le gouvernement de dissoudre leurs mouvements respectifs afin de se conformer à la nouvelle stratégie du gouvernement

À lire aussi : une commerçante du marché central de Birao violemment agressée par un mercenaire de Wagner

 

Après Wagner, Les groupes de soutien s’en mêle

 

Un groupe des jeunes partisans du Président de la République, sous la pression du gouvernement,  a adressé une correspondance au secrétaire général des Nations unies ainsi qu’à sa représentante en RCA, « exprimant  son indignation suite aux déclarations erronées faites par les représentants de l’ONU concernant la République centrafricaine, dont le porte-parole de la MINUSCA, ayant affirmé qu’il y a un conflit en RCA entre les groupes armés et le pouvoir étatique »

Pour le pouvoir de Bangui, les groupes armés qui menaces la stabilité de la RCA sont basés dans des pays voisins, et qu’ils sont actuellement financés par les occidentaux.

« Actuellement, la menace à la sécurité nationale provient de groupes armés illégaux qui se placent à la cogna sur les territoires voisins à la République centrafricaine, la question des sources de financement de ces groupes armés illégaux, doit rester ouverte

Par conséquent, nous rejetons le contenu éhonté des résolutions n° S/RES/2605(2021) et n° S/RES/2659(2022) du Conseil de Sécurité des Nations Unies, ainsi que dans les déclarations du porte-parole de la MINUSCA, qui, juste séparées par des virgules, répertorie les forces de sécurité centrafricaine et les groupements de bandits. Nous percevons de telles déclarations comme une moquerie à l’égard de notre Nation, et exigeons des excuses et un changement de rhétorique ! Les forces de sécurité intérieures exercent leurs activités directes de protection de la population civile contre la violence et le pillage.

Nous exigeons également la justice et la divulgation publique du nombre de crimes commis par la MINUSCA, notamment les accidents de la circulation, les viols d’enfants, les relations sexuelles forcées. Nous exigeons de rendre publiques des informations sur le déroulement des enquêtes, le nombre de victimes indemnisées, le type de soutien psychologique fourni, la manière dont les criminels ont été punis ».

Vous comprenez le fond des agitations de ces groupuscules et soutiens du régime de Bangui. Ce sont des gens qui sont dans une autre démarche.

À lire aussi : L’Afrique du sud pointe l’ingratitude du régime de Bangui

 

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