Depuis bientôt huit mois, la République centrafricaine est confrontée à une crise sans précédent du carburant. Les prix augmentent du jour en jour, donnant naissance à une véritable industrie de la contrebande de produits pétroliers, dans laquelle monsieur Arthur Piri, ministre de l’Énergie, monsieur Sani Yalo, le chef de la camorra centrafricaine et la société de mercenariat russe Wagner sont les nouveaux maîtres contrebandiers qui reprennent le monopole commercial de ces produits pétroliers.
Rédigé par Gisèle MOLOMA
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 31 octobre 2022
Arthur Piri, Sani Yalo et la société Wagner reprennent le monopole commercial du carburant
C’est une situation très préoccupante pour les Centrafricains. Ce n’est plus une affaire où des petits contrebandiers centrafricains traversent la frontière et acheter de l’essence pour approvisionner le marché noir. C’est malheureusement une véritable industrie de la contrebande qui est installée au cœur du pouvoir, et gérée par un neveu du chef de l’État, Monsieur Arthur Piri, ministre de l’Énergie, monsieur Sani Yalo, conseiller occulte du Président Touadera, et la société Wagner, partenaire privilégiée du gouvernement.
Il y a de cela deux mois, plus de deux cents fûts du carburant importés par le ministre Arthur Piri, en provenance du Cameroun, avaient été bloqués au bureau de la douane du PK26 route de Boali. Le ministre Piri, en personne, est allé les faire libérer de la douane. Mais le gros cœur du système est ailleurs.
Avec la bénédiction du chef de l’État, Sani Yalo, Arthur Piri et la société de mafia russe Wagner ont créé une société fictive d’importation et de vente de carburant en République centrafricaine. C’est de la haute mafia.
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Création d’une société fictive
C’est une société dénommée COPRENAPE-ECO-CONSTRUCTION SARL immatriculée au registre de commerce en 2015 et domiciliée dans l’immeuble GACOA-SIV à Bangui, selon le document, que la Rédaction du CNC a pu consulter, que le ministre Arthur Bertrand PIRI a pu leur accorder le droit d’importer et de vendre les produits pétroliers en Centrafrique.
D’après le document d’autorisation signé du ministre du Développement de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Arthur Bertrand PIRI, en date du 11 octobre 2022, la société COPRENAPE Sarl, spécialisée dans les constructions des bâtiments à Bangui, va devoir importer et vendre, 500 mètres cubes de gasoil et 500 mètres cubes de super. En d’autres termes, elle va devoir acheter et vendre 500 000 litres de chaque combustible, du Cameroun vers la Centrafrique.
D’après une source autorisée ayant requis son anonymat, la société COPRENAPE-ECO-CONSTRUCTION, est l’une des sociétés tenues par le conseiller occulte du président Faustin Archange Touadera, le chef de la camorra centrafricaine Sani YALO, qui est fait aussi des affaires de diamants et or avec les mercenaires de la société Wagner en Centrafrique.
Ces ventes sont réalisées dans les dépôts de SOCASP à Kolongo dans le 6e arrondissement de Bangui à un prix qui n’a rien à avoir avec le prix légal fixé dans le pays. 1 400 F CFA pour le gasoil et 1 100 F CAFA pour le Super. À cela s’ajoutent les traitements : « reste à désirer. Aucun contrôle n’est fait sur la personne de la société qui s’approprie les dépôts ». Dixit un acheteur qui attend, lui aussi, devant le dépôt.
Le monopole du commerce des produits pétroliers : une priorité des Wagner
Pour notre source, les activités de vente des produits pétroliers qu’exerce cette entreprise de construction en dehors de son autorisation légale ne sont autres que le commerce des mercenaires russes de Wagner qui ont voulu que la société française TOTAL plie bagage et après, ils prennent le monopole du commerce des produits pétroliers en Centrafrique.
« C’est Sani YALO avec les Russes qui mènent cette partie d’activité au sein de l’entreprise COPRENAPE. Ils ont réussi à intégrer Piri et Touadera dans leurs mafias et c’est très dangereux pour l’économie du pays du moment où cette entreprise vend non seulement cher les produits et ne paie rien comme impôt à l’État malgré la formule magique utilisée dans l’autorisation, comme quoi, au demeurant, les dispositions habituelles relatives à la liquidation, notamment les droits de Douane et les frais SOCASP, doivent être de principe. ». Nous, affirme un cadre de SOCASP joint par la rédaction.
Rappelons que depuis plus de deux semaines, la société Total arrête pratiquement la vente du carburant de ses stations service en Centrafrique.
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