Coupure d’électricité : La triste saga des mensonges du ministre de l’énergie, Arthur Bertrand Piri
Dans les coulisses du pouvoir, où les promesses sont souvent aussi volatiles que les nuages, la vérité semble parfois se dissoudre dans un océan de mensonges. La semaine dernière, cette réalité est venue hanter l’assemblée nationale centrafricaine, alors que le ministre de l’énergie, Arthur Piri, s’est retrouvé face aux députés pour répondre aux nombreuses coupures d’électricité qui ont plongé la capitale et ses environs dans l’obscurité.
Cependant, au lieu de faire preuve de transparence et de sollicitude envers les citoyens, le ministre Piri a choisi une voie plus sombre, préférant manier les mensonges avec l’adresse d’un prestidigitateur rusé. Pourtant, même parmi les députés de la majorité, certains semblent plus vides que les promesses électorales, démontrant ainsi une indifférence glaciale envers ceux qui les ont élus.
Lors de son allocution devant l’assemblée nationale, le ministre a tenté d’expliquer les coupures d’électricité en invoquant la digitalisation en cours du processus de distribution d’électricité par l’ÉNERCA. Une explication qui a été répétée tel un mantra par certains jeunes affidés du pouvoir, ainsi que par le Président des consommateurs. Mais, comme souvent dans ces circonstances, la vérité est plus ténébreuse que ce qui est présenté en surface.
En réalité, l’ÉNERCA se trouvait dans une situation urgente, nécessitant des lubrifiants pour ses machines à l’usine de Boali. Une commande avait été passée auprès des fournisseurs pour répondre à ce besoin vital. Cependant, le ministre Arthur Piri a interféré dans ce processus, suggérant au directeur général de l’ÉNERCA que son épouse était également fournisseuse de ce produit, et qu’elle pourrait satisfaire les besoins de l’entreprise.
Sans hésitation, l’ÉNERCA a annulé sa commande initiale auprès des fournisseurs pour se tourner vers l’épouse du ministre. Mais ce qui aurait dû être une solution s’est rapidement transformé en catastrophe lorsque le lubrifiant fourni par cette source alternative a été utilisé. Les conséquences furent désastreuses : les machines se sont enrayées, les transformateurs ont succombé les uns après les autres, plongeant centrale électrique de Boali dans une panne géante.
Face à cette crise, plutôt que d’assumer leurs responsabilités et de fournir des explications franches aux citoyens, l’ÉNERCA et le ministre ont choisi le chemin tortueux du mensonge. Une triste illustration de la façon dont le pays semble fonctionner sur les fondations fragiles de la tromperie quotidienne.
Il est grand temps que la lumière de la vérité perce les ténèbres de la corruption et de la dissimulation, pour que les citoyens puissent voir clair dans le jeu de leurs dirigeants et demander des comptes à ceux qui trahissent leur confiance.
Par Alain Nzilo
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