CONGO-RCA: SUSPENSION OU FIN DU FORUM SUR LA RECONCILATION ET LA PAIX EN CENTRAFRIQUE?

Publié le 22 juillet 2014 , 9:43
Mis à jour le: 22 juillet 2014 9:43 pm

Brazzaville à ouvert le lundi dernier un FORUM POUR LA RÉCONCILIATION ET LA PAIX EN CENTRAFRIQUE, celui-ci devrait prendre fin demain mercredi avec la signature d’un accord de paix par les différents protagonistes de la crise dans ce pays. Mais ce mardi les négociations ont été suspendues car les Sélékas qui estiment que les tueries à leur endroit vont croissants, n’ont pas voulu prendre part aux travaux de commission de cette journée et demandent la partition de la RCA et la démission de la présidente de transition Mme Samba-Pandza.

20140722-000926-566530.jpgMais déjà avant l’arrivée des  près de 200 centrafricains à Brazzaville, plusieurs protagonistes avaient préférés ne pas faire le déplacement du Congo, estimant que les préalables de la négociation devraient se tenir en dans leur pays. Mais alors qu’ils sont présents à Brazzaville et alors que le forum s’est ouvert à leur présence, ils ne se sont pas présentés au ministère des affaires étrangères ou se tiennent les travaux de commission qui devraient abroutir à la signature de l’accord de paix en Centrafrique sur la base du DDR (désarmement, démobilisation, réinsertion).

Les différents représentants de la communauté in

ternational : Nations-Unies, Francophonie par Louis Michel, Misca par le Général Jean-Marie Mokoko, Union-Africaine par Soumeylou Boubeye Maiga  vice -médiateur de la crise pour l’Union Africaine, le président Sassou Nguesso le principal médiateur ainsi que la Présidente de la transition centrafricains  pour ne citer que ceux là, sont tous perplexes, certains parmi les facilitateurs et médiateurs évitent les journalistes car semblant être surpris par ce revirement des Selekas.

On ne sait encore rien quant à la suite, les reprises des travaux se poursuivront-ils ou pas de mercredi 23 juillet? Aucune communication n’annonce rien dans ce sens. Peu avant cette suspension, Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, et l’imam Oumar Kobine Layama, président de la Communauté islamique centrafricaine ont réagit. L’évêque, à la question de la partition de la RCA soulevé par les Sélékas, dit: « cette question est pas à évoquer car la Centrafrique est une et divisible et pas question que les ressources nationales profitent à une partie de la population  au détriment des autres« . L’mam réagissant à la déclaration de ‘Human Watch Right (aucune impunité ne devraient être accordée aux crimes graves), dit: « la réconciliation et la paix vont de ‘trio’ avec la justice, car même Dieu n’accepte l’impunité », conclut-il.

Le Général Jean-Marie Mokoko, Représentant spécial de la présidente de la commission de l’Union africaine et chef de la MISCA, estime pour sa part que:  » les aléas du genre observés aujourd’hui font partis des négociations, nous savions que rien n’était gagné d’avance et nous continueront jusqu’à ce que la paix revienne en RCA ».

Mais des observateurs voulant garder l’anonymat, disent dans les coulissent que le médiateur Sassou ne connait rien à la médiation car ayant bénéficié de la loi du vainqueur lors de son retour au pouvoir en 1997. D’autres, des congolais notamment pensent plutôt que Sassou Nguesso à une grande expérience des médiations et trouvera au moment opportun des moyens à faire revenir les Sélékas à la table des négociations.

Alors que le représentant facilitateur de la Francophonie, Louis Michel se veut optimiste:  » le peuple centrafricain a souffert ne doit pas souffrir plus que cela, nous ferons tout pour que les centrafricains ici présent puissent s’assoir et dialoguer pour le bien de leur pays », a-t-dit.

Plusieurs groupes représentants divers factions de la Centrafrique à cette crise souhaitent et veulent la fin et la fin total des hostilités et le forum de Brazzaville est le lieu approprié soutient par exemple Ngaissoua Edouard coordinateur Nationale de ex-antis Balakas et le représentant du Conseil National des jeune de Centrafrique Riva Jean-Felix appelle à une sortie de crise inconditionnelle car pour lui:  » les jeunesse de demain doit prendre son destin en main aujourd’hui, donc pour cela cette crise qui n’est pas religieuse mais politique doit trouver immédiatement une solution politique afin que les centrafricains puissent vivre en paix à nouveau ».

La bonne volonté à poursuivre les négociations de la plupart des participants n’indique en rien si les travaux vont reprendre demain normalement jour de clôture de ce forum.

Sadio Kanté-Morel pour Brazza News

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